Alors qu’en France, le chômage des moins de 25 ans recule depuis 5 mois, une grande conférence européenne pour l’emploi des jeunes s’est tenue à l’Elysée. 45 milliards sont débloqués sur trois ans et les dirigeants européens se donnent deux ans pour instaurer une "garantie pour la jeunesse" à l’image de ce qu’a entrepris le Gouvernement français.

Vingt-quatre chefs d’Etat et de gouvernement se sont réunis à l’Elysée mardi 12 novembre pour un bilan d’étape de la mise en œuvre des décisions actées lors du premier sommet pour l’emploi des jeunes qui s’était tenu le 3 juillet dernier à Berlin.

Parce que le chômage des jeunes atteint en Europe des niveaux inacceptables - 6 millions sont sans emploi, et 7.5 millions sans emploi ni formation -, tous les participants de la conférence, parmi lesquels le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Parlement européen, Martin Schulz, se sont accordés pour accélérer le rythme et faire de ce sommet un signal fort de mobilisation.

Dans la matinée, Michel Sapin avait réuni ses 28 homologues pour une séance de travail avec les chefs des services publics de l’emploi et des représentants des partenaires sociaux européens.

Rappel des premières étapes

Dans le Pacte de croissance européen signé en juin 2012, la jeunesse est devenue, sous l’impulsion du Président français, priorité permanente des politiques des États.

Des décisions fortes ont été prises au Conseil européen de février 2013, en particulier celle d’instituer une "garantie pour la jeunesse".

Les partenaires sociaux se sont aussi mobilisés : ils ont adopté en juin dernier un cadre d’action pour l’emploi des jeunes. Les entreprises sont également engagées : ce sont elles qui créent les emplois et définissent les besoins du marché.

A Berlin le 3 juillet, des pistes de travail précises ont été définies, en particulier pour les États et les services publics de l’emploi.

Un calendrier, un objectif et 3 priorités

La conférence du 12 novembre a permis selon François Hollande de "définir un calendrier et un objectif avec trois priorités." : "le calendrier, c’est les deux prochaines années. L’objectif, c’est de pouvoir mettre en place la garantie jeunesse."

"La garantie jeunesse, c’est ce qui permettra à chaque jeune de pouvoir disposer d’un emploi ou d’une formation ou d’un accompagnement, c’est-à-dire d’une solution", a expliqué le président de la République.

En fait ce projet est une généralisation au niveau européen de la politique déjà menée par le gouvernement français ; en effet en France 10 000 jeunes bénéficient déjà de manière expérimentale dans 10 territoires de la "garantie jeunes"

Les dirigeants européens se sont ainsi fixé trois priorités :

1. le développement de l’alternance et de l’apprentissage ;

2. l’insertion dans le monde du travail ;

3. l’aide à la création d’entreprise.