Boson de Higgs et vitesse de la lumière

10/10/2011 à 08h07, Auteur : rédac-rss // Actualités-vie pratique

Il y a deux semaines, lors d’un séminaire au CERN, la collaboration OPERA a révélé que, selon ses surprenantes observations, les neutrinos pourraient dépasser la vitesse de la lumière.

Aujourd’hui, ce résultat est examiné de près par la communauté scientifique. Au Gran Sasso, où les neutrinos sont détectés, les résultats parlent bien sûr d’eux-mêmes.

Mais au CERN, à la source, les choses n’en sont pas moins fascinantes : on y trouve une technologie GPS de pointe, des techniques novatrices pour mesurer le temps avec la plus haute précision et des procédés uniques employés pour maintenir la stabilité du faisceau de particules primaire.
Il suffit qu’un seul ingrédient fasse défaut pour compromettre les mesures finales.
Malgré la très bonne performance du LHC et de ses expériences, les chercheurs ne devraient sans doute pas obtenir de réponse définitive cette année ; il faudra attendre l’année prochaine. Et si nous devons attendre encore quelques mois pour trouver le Higgs, nous devrons attendre encore bien plus longtemps pour savoir si les particules supersymétriques existent ou non. "Bien que les données obtenues semblent rétrécir de plus en plus le créneau de masses dans lequel on pourrait trouver les particules supersymétriques, du point de vue technique, nous ne pouvons encore exclure leur existence, confirme Ignatios Antoniadis. Je crois que pour obtenir une réponse finale, nous devons attendre jusqu’à la prochaine phase de très haute énergie du LHC, qui devrait commencer en 2014."

Si le Higgs existe, sa masse nous donnera également des indications sur le monde supersymétrique. "Un Higgs léger est compatible avec la supersymétrie, dont les modèles théoriques prédisent effectivement l’existence d’une particule élémentaire ayant les propriétés du fameux boson. D’un autre côté, un Higgs lourd exclurait alors la supersymétrie, du moins celle que, d’après la théorie, on peut s’attendre à découvrir au LHC", explique Antoniadis. Si on ne trouve pas de particules supersymétriques, les dimensions supplémentaires pourraient être une option très intéressante pour décrire ce qui se passe dans l’Univers. Les dimensions supplémentaires n’entraînent pas de contrainte sur la masse du Higgs.

Il existe des modèles à dimensions supplémentaires qui restent cohérents en l’absence totale de boson de Higgs.

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