L’agriculture en France et en Europe

12/07/2013 à 07h08, Auteur : rédac-rss // Beauté-santé

Les résultats progressent à nouveau en France, mais stagnent en Europe

En 2012, en France comme dans l’Union européenne à 27, la valeur de la production agricole s’accroît sous l’effet de la hausse des prix, notamment des grandes cultures et des produits animaux, à l’exception du lait. Comme le prix des consommations intermédiaires augmente également, le résultat net de la branche agricole par actif en termes réels stagne, en moyenne, dans l’Union européenne, après deux années de progression.

En France, toutefois, selon les données provisoires les plus récentes, ce résultat continue à croître (+ 5,4 %), après la hausse de 2011 et surtout de 2010. Depuis 2005, il fluctue fortement. Sur la période 2005-2012, sa progression globale dépasse très légèrement la moyenne européenne.

L’excédent extérieur français en produits agroalimentaires est stable, autour de 11 milliards d’euros.

 

Hausse de la valeur de la production agricole

En 2012, en France, le résultat net de la branche agricole par actif augmente pour la troisième année consécutive (graphique 1). La valeur (hors subventions sur les produits) de la production de la branche agricole s’accroît en effet de 6,5 % par rapport à 2011 (tableau 1) : + 8,4 % pour la production végétale et + 3,5 % pour la production animale. Ces progressions résultent d’une hausse sensible des prix, alors que les volumes produits diminuent. La plupart des productions végétales ont pâti de conditions climatiques défavorables et leurs prix augmentent fortement. Seules les céréales à paille bénéficient d’une progression des surfaces et des rendements. Quant aux productions animales, leurs volumes se réduisent ; les prix se renchérissent sensiblement pour le bétail et les oeufs, mais diminuent pour le lait.

 

Forte hausse des prix pour la plupart des produits végétaux

Le prix de la production végétale (hors subventions sur les produits) augmente en moyenne de 10,6 %. Après une flambée en 2010 et une hausse plus modérée en 2011, les cours des céréales, oléagineux et protéagineux s’envolent de nouveau en 2012. En effet, la production et les stocks mondiaux diminuent alors que le marché est très demandeur en raison notamment de la hausse de la consommation de viande dans les pays émergents. Les prix des pommes de terre flambent de façon spectaculaire, après une chute en 2011. Ceux des fruits et légumes se redressent fortement ; la situation s’est améliorée pour les légumes d’été, après une campagne 2011 très marquée par la crise liée à la bactérie E. coli, et l’offre de fruits est très limitée. Les prix des vins continuent à s’apprécier, dans un contexte de baisse des disponibilités, surtout pour les vins d’appellation qui bénéficient d’une bonne demande à l’exportation.

Parallèlement, la production végétale recule de 2 % en volume en 2012. Après un net redressement en 2011, les productions de vins, pommes de terre, betteraves et fruits se réduisent en raison de conditions climatiques difficiles ; la vendange 2012 est même à un niveau historiquement bas. La récolte d’oléagineux se replie tout en restant supérieure à la moyenne quinquennale ; celle de protéagineux continue à diminuer du fait de la baisse des surfaces. La production de maïs se stabilise au niveau élevé de 2011. En revanche, les récoltes de céréales à paille, en recul en 2011, progressent fortement : les surfaces augmentent et les rendements ont été favorisés par le climat humide du printemps.

 

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