Le bisphénol A altérerait l’émail des dents des enfants

15/06/2013 à 03h10, Auteur : Coco // Beauté-santé

Le Bisphénol A se retrouve au centre d’une étude dont les résultats révèlent la nocivité du BPA pour l’émail dentaire chez les enfants.

C’est l’Americain Journal of Pathology qui révèle la nocivité du Bisphénol A pour les dents. Il serait donc mauvais si l’exposition est précoce, et même si c’est à petite dose. L’université Paris/Diderot et l’Unité INSERM 872 de Jussieu ont collaboré pour prouver le côté néfaste de ce BPA. Ils ont donc observé les dents des rats après un traitement à base de Bisphénol A, à raison de 5 microgrammes/kilogrammes/jour. Le composé chimique causait des auréoles blanches. Ces dernières correspondraient à une maladie baptisée MIH (Molar Incisor Hypomineralization).

Ce Bisphénol A entraine selon les auteurs de cette étude une hypominéralisation des molaires et des incisives et ce phénomène touche près de 18% des enfants âgés de moins de 8 ans. Le BPA favoriserait également l’apparition de caries et rendrait les dents beaucoup plus sensibles. Les chercheurs soulignent que les résultats montrent « un émail fragile et fracturé ». Sylvie Babajko qui dirigeait l’équipe de l’INSERM, estime que le BPA pourrait avoir le même effet sur les dents des Hommes. Il deviendrait ainsi « un agent causal du MIH ».

Le bisphénol A (BPA) est un composé chimique qui entre dans la composition de plastiques et de résines. Il est utilisé par exemple dans la fabrication de récipients alimentaires tels que les bouteilles et biberons. On le retrouve également dans les films de protection à l’intérieur des canettes et des boîtes de conserves ou encore sur les tickets de caisse où il est utilisé comme révélateur. Des taux significatifs de BPA ont d’ailleurs été retrouvés dans le sang, les urines, le liquide amniotique et le placenta humains. De récentes études ont montré que ce composé industriel induit des effets néfastes sur la reproduction, le développement et le métabolisme d’animaux de laboratoire. Il est fortement suspecté d’avoir les mêmes conséquences sur l’homme, relève l’Inserm dans un communiqué.

Depuis le 1er janvier 2013, le BPA est interdit sur le sol français dans la fabrication des récipients alimentaires des bébés. Il faudra attendre encore deux ans pour que la commercialisation et la conception de contenant à base de Bisphénol A soient définitivement bannies. Pour rappel, le BPA a fait l’objet de nombreuses enquêtes qui pointent du doigt les effets néfastes sur l’organisme. Il serait lié à des maladies cardiovasculaires, des cancers, de l’obésité, du diabète… Le BPA se retrouve dans les boîtes de conserve, les canettes ou sur les tickets de caisse.

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