Bio éthique, les avancées

17/05/2011 à 07h06, Auteur : rédac-rss // Beauté-santé

 La ministre de la santé et des sports a présenté un projet de loi relatif à la bioéthique.

Ce texte est l’aboutissement d’un grand nombre de travaux d’évaluation et de débats préparatoires. Les Etats généraux de la bioéthique, organisés en 2009, ont montré l’adhésion des Français aux principes qui fondent les lois de bioéthique : respect de la dignité humaine, refus de toute forme de marchandisation et d’exploitation biologique du corps humain.
Aussi le projet de loi, prenant acte de la stabilité de ces principes, ne prévoit pas de clause générale de révision, à la différence de ceux qui l’ont précédé. Ce texte ne constitue pour autant pas une simple mise à jour du droit actuel. Il introduit des dispositions nouvelles, notamment :
le don croisé d’organes : il permettra de réaliser de 100 à 200 greffes de rein supplémentaires par an, tout en favorisant le développement de la solidarité. La procédure envisagée respecte toutes les garanties éthiques et répond aux exigences de sécurité des greffes, telles qu’elles sont prévues entre donneurs vivants ;
l’encadrement des procédés d’assistance médicale à la procréation : le texte définit les modalités et les critères permettant d’autoriser les techniques d’assistance médicale à la procréation et d’encadrer leur amélioration. La liste de ces procédés sera ainsi évolutive. A titre d’exemple, la congélation ovocytaire ultra rapide (ou vitrification) devrait être autorisée ;
enfin, l’ouverture d’une possibilité d’accès à l’identité du donneur pour les personnes issues d’un don de gamètes permet une meilleure prise en compte de l’intérêt de l’enfant et responsabilise le don, sans imposer au donneur de révéler son identité. Elle ne s’applique qu’aux dons futurs, et nécessite le consentement du donneur au moment où les personnes issues de ce don en feront la demande. Pour les dons passés, il faudra une initiative spontanée du donneur, déclarant qu’il est prêt à révéler son identité si c’est souhaité.
Par ailleurs, un certain nombre de dispositions du projet de loi répondent à des évolutions médicales ou sociétales constatées depuis 2004. Ainsi, dans un souci d’égalité avec les couples mariés, les couples liés par un pacte civil de solidarité seront désormais éligibles dès la conclusion de ce pacte à l’assistance médicale à la procréation. La pratique de l’échographie prénatale sera encadrée, afin d’améliorer l’information des femmes enceintes sur les objectifs et les limites de l’échographie.
Enfin, les critères de dérogation au principe général de l’interdiction de la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires sont affinés de manière à mieux traduire la réalité des travaux de recherche : pourront être autorisées les recherches « susceptibles de permettre des progrès médicaux majeurs » et non plus des « progrès thérapeutiques majeurs », ce qui permettra d’inclure les recherches en matière de diagnostic et de prévention.
 

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