Chagall expose à Paris jusqu’à cet été

5/03/2013 à 00h05, Auteur : rédac-rss // Sorties-Loisirs-Culture

Le Musée du Luxembourg à Paris présente l’exposition Chagall, entre guerre et paix jusqu’au 21 juillet 2013. A travers une centaine de tableaux, elle retrace le parcours de ce peintre du XXe siècle, alternant périodes d’exil et de guerre.

Intimité et Histoire.

Marc Chagall, né en 1887 à Vitebsk en Russie et mort en 1985 en France, a traversé tout le XXe siècle et vécu les deux Guerres mondiales.

 

L’exposition Chagall, entre guerre et paix souhaite montrer comment les événements historiques se reflètent dans sa peinture. « Chaque tableau représente ce moment unique d’une rencontre entre la vision intérieure, l’imaginaire poétique du peintre et ces événements extérieurs », explique Julia Garimorth-Foray, une des deux commissaires de l’exposition. Le choix de ce thème a été influencé par « la dimension narrative de la peinture de Chagall » qui subsiste tout au long de son oeuvre, malgré l’influence des mouvements d’avant-garde (cubisme, futurisme) entre 1910 et 1914.

 

L’exposition commence à partir de 1914 et se déroule en quatre volets : la Russie en temps de guerre (1914-1922), L’entre-deux-guerres : Berlin et Paris (1922-1936), L’exil aux Etats Unis (1937-1944), L’après-guerre et le retour en France (à partir de 1949).

 

La scénographie circulaire de l’exposition fait écho à la circularité de l’oeuvre de Chagall, dont les thèmes se retrouvent de manière récurrente dans ses tableaux : l’autoportrait, ses racines juives, sa ville natale : Vitbesk, des thèmes bibliques comme la crucifixion, son couple, des personnages mi-hommes mi animaux, le cirque...

 

Entre guerre et paix. La première partie « La Russie en temps de guerre », après l’évocation de l’intimité de Chagall avec sa femme Bella, aborde le thème de la souffrance du peuple russe pendant la guerre, représentée dans une série de gravures, et son attachement à ses racines juives, notamment à travers la figure du juif errant présente dans le tableau Au dessus de Vitebsk.

Le second volet « L’entre-deux-guerres » propose une série d’illustrations de la Bible que Chagall a réalisées pour l’éditeur Antoine Vollard. Des tableaux comme Le rêve et Songe d’une nuit d’été évoquent l’univers imaginaire de Chagall, nourri par le monde du cirque, ponctué de personnages hybrides et « dans lesquels il se joue de l’apesanteur », précise la commissaire.

La partie sur « L’exil aux Etats-Unis » expose des tableaux reflétant la souffrance du peuple juif face à la guerre (Le triptyque Résistance, Libération, Résurrection) avec des couleurs plus sombres et plus rouges. Lors de cette période, Chagall vit également le deuil de sa femme et lui rend hommage à travers la figure de la mariée dans nombre de ses tableaux (A ma femme, Le cheval rouge).

La dernière partie, plus sereine, évoque l’installation de Chagall après-guerre en France, en particulier dans le Sud. Il peint des séries comme les monuments de Paris (Le Champ de mars, Le monstre de Notre-Dame). Ses tableaux revêtent des couleurs plus vives et des dimensions plus monumentales comme La Danse, et Monde rouge et noir, évoquant une forme de renaissance pour Chagall.

Chagall, entre guerre et paix

Du 21 février au 21 juillet 2013

Au Musée du Luxembourg, Paris

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