Compétitivité Européenne
12/09/2014 à 08h21, Auteur : Actualités-vie pratique
//Compétitivité industrielle : des rapports de la Commission soulignent la nécessité pour l’UE et les États membres de prendre des mesures plus fermes
Malgré les difficultés économiques actuelles, l’industrie manufacturière de l’UE possède un certain nombre d’atouts concurrentiels qui devraient être mieux exploités afin de stimuler la croissance économique. Telle est la conclusion des deux rapports sur la compétitivité industrielle publiés ce jour par la Commission. Néanmoins, pour éviter un blocage de la croissance, l’UE et les États membres doivent s’attaquer sans délai à un certain nombre de points préoccupants : l’investissement, l’accès au financement, l’administration publique, l’accès aux marchés étrangers, l’innovation ainsi que les prix de l’énergie.
M. Ferdinando Nelli Feroci, commissaire européen chargé de l’industrie et de l’entrepreneuriat, a déclaré à ce sujet : « Je salue les efforts déployés par les États membres pour améliorer leur compétitivité industrielle. Il reste cependant beaucoup à faire. En s’attaquant au manque d’investissement, à l’accès limité au financement, aux prix élevés de l’énergie et à l’inefficacité de l’administration publique, nous permettrons à nos entreprises et à nos PME d’affronter plus aisément la concurrence sur le marché mondial. »
La compétitivité industrielle est très variable selon les États membres
Si l’on examine les performances et la progression éventuelle des États membres dans ce domaine, quatre groupes se distinguent :
États membres affichant une compétitivité forte et en voie d’amélioration : Pays-Bas, Allemagne, Danemark et Irlande ;
États membres affichant une compétitivité forte, mais en stagnation ou en déclin : Belgique, Royaume-Uni, Autriche, France, Italie, Luxembourg, Suède et Finlande ;
États membres affichant une compétitivité modeste, mais en voie d’amélioration : Estonie, Lituanie, Espagne, Lettonie, République tchèque, Hongrie, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie et Grèce ;
États membres affichant une compétitivité modeste et en stagnation ou en déclin : Slovénie, Bulgarie, Croatie, Malte et Chypre.
L’UE a des atouts concurrentiels...
Dans l’ensemble, les atouts concurrentiels de l’UE dans le secteur manufacturier demeurent intacts : une main-d’œuvre hautement qualifiée, un fort contenu local des biens destinés à l’exportation et des avantages comparatifs liés à la complexité et à la grande qualité des produits. Les États membres de l’UE ont également mis en œuvre une série de stratégies visant à accroître la compétitivité depuis le début de la crise en 2008.
... mais certains domaines stratégiques doivent faire l’objet d’une attention continue
L’analyse des données émanant des deux rapports montre qu’il convient d’envisager d’éventuelles mesures dans les domaines mentionnés ci-après.
Des investissements supplémentaires sont nécessaires dans tous les secteurs pour que l’industrie européenne puisse préserver sa compétitivité.
Les petites et les jeunes entreprises rencontrent plus de difficultés pour obtenir du crédit bancaire que les autres entreprises, même si leurs résultats financiers sont identiques.
Une innovation et une commercialisation de la recherche plus efficaces et l’accès à de la main-d’œuvre hautement qualifiée sont autant de facteurs de compétitivité.
La compétitivité exige de réduire les coûts et les incertitudes auxquels les entreprises doivent faire face dans leurs relations avec l’administration publique. Une plus grande efficacité de l’administration publique induit des taux plus élevés d’entreprises à croissance rapide, notamment en faisant augmenter le chiffre d’affaires des entreprises. Le coût des dispositions fiscales, en termes tant d’argent que de temps, la corruption et l’inefficacité des systèmes judiciaires sont les plus grandes entraves à la croissance des entreprises. La plupart des États membres doivent également mieux prendre en considération les effets sur la compétitivité de la réglementation et de la législation dans d’autres domaines.
Un accompagnement s’impose pour soutenir l’internationalisation des PME. Actuellement, les petites et les jeunes entreprises sont moins susceptibles d’entrer sur les marchés étrangers et de retirer les bénéfices qui en découlent. Pour aider les petites entreprises à accroître leurs exportations, il importe de mener des politiques ciblées sur l’environnement des entreprises en ce qui concerne l’accès aux capitaux, les compétences, le soutien à l’innovation et les mesures de renforcement de la productivité.
La compétitivité pâtit des prix du gaz et de l’électricité qui sont plus élevés dans l’Union européenne que dans un certain nombre d’autres économies. Les améliorations réalisées sur le plan de l’efficacité énergétique n’ont pas entièrement contrebalancé l’effet négatif de la hausse des prix. La mise en place de marchés de l’électricité efficaces et la diversification des sources d’énergie sont donc nécessaires pour garantir une disponibilité de l’énergie à des prix compétitifs.
Prochaines étapes
Les résultats de ces rapports seront utilisés dans l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes au niveau européen et national. Ils viendront alimenter les discussions du Conseil « Compétitivité » des 25 et 26 septembre 2014 ainsi que les recommandations de la Commission sur les politiques de réforme budgétaire et structurelle des États membres au cours du processus du semestre européen.
Contexte
Les rapports de la Commission sur la compétitivité industrielle sont publiés chaque année afin de fournir des indicateurs fondés sur des données probantes, qui faciliteront l’élaboration des politiques au niveau de l’UE et des États membres. Le rapport 2014 sur la compétitivité européenne, intitulé « Soutenir la croissance des entreprises » (Helping Firms Grow), présente une évaluation quantitative des performances compétitives des industries de l’UE et apporte des réponses empiriques à des questions importantes dans le débat sur la politique industrielle. Le rapport 2014 sur la compétitivité des États membres, intitulé « Réindustrialiser l’Europe » (Reindustrialising Europe), livre une évaluation, fondée sur des indicateurs, de l’application de la politique industrielle à l’échelle de l’UE et des États membres, avec une ventilation par pays.
Pour plus d’informations :
Rapport 2014 sur la compétitivité européenne « Soutenir la croissance des entreprises » (Helping Firms grow)
MEMO/14/527 relatif au rapport 2014 sur la compétitivité européenne
Rapport 2014 sur la compétitivité des États membres
MEMO/14/526 relatif au rapport sur la compétitivité des États membre
Rapports sur la compétitivité individuelle par État membre
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