Echange d’étudiants avec Erasmus

26/09/2014 à 06h35, Auteur : rédac-rss // Emploi, formation, école

L’étude d’impact d’Erasmus confirme que le programme d’échange d’étudiants de l’UE favorise l’employabilité et la mobilité professionnelle

En étudiant ou en se formant à l’étranger, les jeunes acquièrent non seulement des connaissances dans des disciplines précises mais renforcent aussi des compétences transversales très appréciées par les employeurs. Une nouvelle étude sur les effets du programme Erasmus de l’UE pour l’échange d’étudiants montre qu’avec une expérience internationale, les diplômés réussissent nettement mieux sur le marché de l’emploi. Ils risquent deux fois moins de devenir chômeurs de longue durée par rapport à ceux qui n’ont pas étudié ni suivi de formation à l’étranger et, cinq ans après l’obtention de leur diplôme, leur taux de chômage est inférieur de 23%. Cette étude, réalisée par des experts indépendants, est la plus importante en son genre. Près de 80 000 réponses ont été recueillis, dont celui d’étudiants et d’entreprises.

« Les conclusions de l’étude d’impact d’Erasmus sont d’une importance primordiale dans un contexte où le chômage des jeunes atteint des niveaux inacceptables dans l’UE. Le message est clair : en étudiant ou en suivant une formation à l’étranger, vous avez plus de chances d’améliorer vos perspectives d’emploi. Notre nouveau programme Erasmus+ permettra, entre 2014 et 2020, d’accorder des bourses de l’UE à quatre millions de bénéficiaires, qui pourront ainsi vivre une expérience dans un autre pays en tant qu’étudiant, apprenti, enseignant ou bénévole » a déclaré Mme Androulla Vassiliou, commissaire européenne chargée de l’éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse.

 

D’après cette nouvelle étude, 92 % des employeurs recherchent chez ceux qu’ils envisagent d’embaucher des traits de personnalité que le programme renforce, tels que la tolérance, la confiance en soi, l’aptitude à résoudre des problèmes, la curiosité, la connaissance de ses propres points forts/faibles et la détermination au moment de l’embauche. Des tests effectués avant et après les séjours d’échange à l’étranger ont révélé que les étudiants bénéficiaires d’Erasmus présentent des valeurs plus élevées pour ces traits de personnalité, et ce, avant même que le séjour ait commencé ; à leur retour, l’écart de ces valeurs par rapport aux autres étudiants aura augmenté de 42% en moyenne.

Les étudiants bénéficiaires d’un financement Erasmus ont le choix entre des études ou un stage à l’étranger. Le rapport révèle que plus d’un stagiaire Erasmus sur trois se voit offrir un poste dans son entreprise d’accueil. Les stagiaires Erasmus ont aussi davantage d’esprit d’entreprise que ceux qui restent au pays : ils sont un sur dix à avoir créé leur propre entreprise et trois sur quatre à projeter ou pouvoir envisager de le faire. Ils peuvent également s’attendre à une progression de carrière plus rapide ; selon 64 % des employeurs, les employés possédant une expérience internationale se voient attribuer davantage de responsabilités professionnelles.

Erasmus ne fait pas qu’améliorer les perspectives de carrière mais élargit aussi l’horizon des étudiants et leur procure des liens sociaux. 40 % des bénéficiaires ont changé de pays de résidence ou de pays de travail au moins une fois depuis l’obtention de leur diplôme, soit presque deux fois plus que ceux qui n’ont pas été à l’étranger pendant leurs études. Si 93 % des étudiants possédant une expérience internationale peuvent s’imaginer vivre à l’étranger plus tard, ceux qui sont restés dans le même pays tout au long de leurs études ne sont que 73 % à penser ainsi.

 

Les anciens étudiants Erasmus sont aussi plus enclins à former des couples transnationaux : 33 % des anciens étudiants Erasmus partagent leur vie avec une personne de nationalité différente, contre 13 % de ceux qui sont restés dans leur pays d’origine pour leurs études ; 27 % des étudiants Erasmus ont rencontré leur conjoint ou partenaire de vie pendant leur séjour Erasmus. Il en résulte, selon les estimations de la Commission, qu’environ un million de bébés sont vraisemblablement nés de couples Erasmus depuis 1987.

 

Le nouveau programme Erasmus+ offrira des possibilités de séjour à l’étranger à 4 millions de personnes, dont 2 millions d’étudiants de l’enseignement supérieur et 300 000 membres du personnel de l’enseignement supérieur, au cours des sept années à venir (2014-2020). Le programme financera aussi 135 000 échanges d’étudiants et de membres du personnel de l’enseignement supérieur avec des pays partenaires non européens. Erasmus+ sera encore plus accessible grâce à un appui linguistique plus important, des règles plus souples et une aide supplémentaire en faveur des personnes ayant des besoins particuliers, issues de milieux défavorisés ou provenant de régions reculées.

 

Contexte

Dans sa stratégie sur la modernisation de l’enseignement supérieur (stratégie sur la modernisation de l’enseignement supérieur), stratégie de réforme de l’enseignement supérieur, la Commission a insisté sur la nécessité d’offrir aux étudiants davantage de possibilités d’acquérir des compétences en étudiant ou en se formant à l’étranger. L’UE s’est fixé pour objectif de porter la mobilité des étudiants à 20 % au moins d’ici la fin de la décennie. Actuellement, ils sont près de 10 % à étudier ou à se former à l’étranger grâce à des soutiens publics et privés. Environ 5 % d’entre eux bénéficient d’une bourse Erasmus. (Ce chiffre repose sur les données les plus récentes disponibles auprès d’Eurostat pour 2011/2012, faisant état de plus de 5,35 millions d’étudiants diplômés, dont près de 253 000 bénéficiaires d’Erasmus, dans les pays participant au programme).

 

L’étude combine des recherches quantitatives et qualitatives. Des enquêtes en ligne ont été réalisées dans 34 pays (les États membres de l’UE, l’ancienne République yougoslave de Macédoine, l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Suisse et la Turquie), et les réponses de plus de 75 000 étudiants et anciens étudiants, dont 55 000 ayant étudié ou suivi une formation à l’étranger, ont été analysées. 5 000 membres du personnel de l’enseignement supérieur, 1 000 établissements d’enseignement supérieur et 650 employeurs (parmi lesquels 55 % de PME) ont aussi participé aux enquêtes en ligne. L’étude qualitative était axée sur huit pays de tailles et de situations géographiques diverses : la Bulgarie, la République tchèque, la Finlande, l’Allemagne, la Lituanie, le Portugal, l’Espagne et le Royaume-Uni. Elle comportait des visites sur place, des entretiens, la constitution de groupes de réflexion et l’organisation d’ateliers institutionnels.

 

L’étude d’impact d’Erasmus a été réalisée par un consortium d’experts indépendant sous la direction de CHE Consult, société spécialisée établie à Berlin, avec le concours de Brussels Education Services, du Groupe de Compostelle et du réseau des étudiants Erasmus.

 

Erasmus+, le nouveau programme pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, a été lancé en janvier 2014 et dispose d’une enveloppe budgétaire totale de près de 15 milliards d’euros pour les sept années à venir, soit une hausse de 40 % par rapport au niveau antérieur.

 

Pour en savoir plus

MEMO/14/534

 

Commission européenne : le programme Erasmus+

Site web de Mme Androulla Vassiliou

 

uivez Mme Androulla Vassiliou sur Twitter : @VassiliouEU

 

Rapport final : étude d’impact Erasmus

 

anciens étudiants Erasmus célèbres, – des carrières qui inspirent

 

http://ec.europa.eu/education/libra...

 

Clip vidéo Erasmus+

 

Contacts :

Dennis Abbott (+32 2 295 92 58)

Dina Avraam (+32 2 295 96 67)

Pour le grand public : Europe Direct par téléphone 00 800 6 7 8 9 10 11 ou par courriel

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