Etat et patrimoine

30/01/2014 à 06h10, Auteur : rédac-rss // Actualités-vie pratique

La politique en faveur du patrimoine résulte de deux épisodes marquants de l’histoire française : la Révolution et la séparation de l’Eglise et de l’Etat.. Si l’image du patrimoine est d’abord celle des belles pierres, le concept s’étend aujourd’hui aux bâtiments industriels et aux modes de vie.

Ruines de l’abbaye cistercienne d’Ourscamps dans l’Oise.©dF photos Van Butsele.

La Révolution, en réaction au pillage et à la destruction, décide le transfert massif des propriétés monumentales (châteaux) et objets d’art à la République ;

la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905 confie à l’Etat et aux collectivités locales la responsabilité des édifices cultuels (construits avant la promulgation de la loi de séparation) et affirme la prépondérance de l’Etat dans ce domaine.

La décentralisation, notamment culturelle, puis la révision générale des politiques publiques entraînent une nouvelle évolution de la politique du patrimoine, notamment en ce qui concerne la gestion des monuments historiques.

La politique du patrimoine a pour triple objectif de préserver, c’est-à-dire conserver, entretenir, restaurer et transmettre, de gérer et de valoriser par l’ouverture au public, l’animation, la diffusion, pour répondre à des enjeux d’ordre culturel, économique, touristique, pédagogique et social.

Le souci de préservation a facilité la connaissance du patrimoine mais l’ampleur de cette tâche n’aurait pu suffire sans la participation d’autres acteurs que l’Etat. Dans un contexte de crise économique et de rigueur budgétaire, le gouvernement manifeste sa volonté d’accélérer les transferts des monuments historiques vers les collectivités territoriales et il recherche de nouvelles voies pour valoriser le patrimoine et rentabiliser sa gestion.

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