Evrard se moque du père d’Enis

18/10/2009 à 09h29, Auteur : rédac-rss // Actualités-vie pratique

Mustafa Kocakurt, le père du petit Enis, a estimé samedi à Lille que Francis Evrard, qui comparaît dans neuf jours devant la cour d’assises du Nord pour l’enlèvement, la séquestration et le viol de son enfant, "se fout de la gueule du monde" en demandant de subir une castration physique.
 
"Pourquoi demande-t-il la castration neuf jours avant son procès ? Il essaie de se faire passer pour un martyr, c’est un manipulateur. Je suis énervé et en colère", a déclaré Mustafa Kocakurt lors d’un point presse chez l’avocat de son fils. "Je suis très confiant pour le procès, j’ai confiance en la justice. J’attend que plus jamais cela ne se reproduise. Il faut qu’il paye", a ajouté le père du petit Enis. Il a souligné que son fils Enis, qui a sept ans aujourd’hui, est "assez perturbé" et "fait des cauchemars la nuit" parce qu’il "commence à prendre conscience de ce qui lui est arrivé".

"Il commence sa défense"
 
La lettre au président de la République dans laquelle Francis Evrard, 63 ans, demande de "subir une ablation des testicules par chirurgie", "c’est de la stratégie", affirme l’avocat de la famille Kocakurt. "Il sait que ce n’est pas possible en France, car contre la dignité humaine". Selon l’avocat, le pédophile récidiviste "a déjà eu un traitement de castration chimique qu’il a arrêté au bout de quatre mois parce que sa demande de libération conditionnelle a été rejetée". "Il s’attend à être condamné à perpétuité, alors, il commence sa défense", a-t-il ajouté.
 
Le 15 août 2007, alors qu’il venait d’être libéré de la prison de Caen après y avoir passé 18 ans de réclusion pour le viol de deux petits garçons, Francis Evrard avait enlevé le petit Enis, 5 ans, en début d’après-midi à Roubaix (Nord) et lui avait fait subir des violences sexuelles dans un garage. Enis avait été libéré peu après minuit grâce à des témoignages et au déclenchement du plan alerte-enlèvement et son ravisseur avait été interpellé, quasiment nu, en sa compagnie. Condamné à trois reprises depuis 1975 pour des attentats à la pudeur et des viols sur mineur, Francis Evrard, qui a reconnu l’essentiel des faits, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Son avocat avait demandé, en vain, la requalification des faits de viol en "attouchements sexuels".

(D’après agence)

 

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