Exposition Rodin

30/11/2013 à 06h55, Auteur : rédac-rss // Sorties-Loisirs-Culture

Le musée Rodin à Paris présente une exposition sur la relation qu’entretenait Auguste Rodin avec l’art antique. Un dialogue entre les oeuvres de l’artiste, et des pièces de l’Antiquité, issues de sa propre collection ou prêtées par de prestigieux musées. A voir du 19 novembre 2013 au 16 février 2014.

Dialogue entre l’Antiquité et Rodin. La nouvelle exposition du musée Rodin met en scène le lien fort qui unissait Auguste Rodin à l’art antique. Une soixantaine d’oeuvres de Rodin (sculptures, dessins et une peinture) sont mises en regard de pièces exceptionnelles de l’Antiquité gréco-romaine, qu’il admirait comme la Vénus de Milo, ou la Vénus accroupie. 89 oeuvres de la collection d’antiques de Rodin -qui en compte plus de 6 000 – complètent ce dialogue instauré entre l’art de l’Antiquité et les réalisations du célèbre sculpteur.

L’exposition dévoile, par cette mise en regard, l’influence des modèles antiques sur les oeuvres de Rodin. La Vénus de Milo a ainsi marqué la Méditation ou le Monument à Whistler, le Torse du Belvédère a influencé la sculpture de l’Homme qui marche. Ce que Rodin appelle « le sentiment antique » basé sur l’observation de la nature, se retrouve avec grâce dans ses portraits de Pallas au Parthénon ou de Mariana Russell.

« L’art antique, c’est la vie ». Tout au long du parcours artistique de Rodin, sa relation à l’art antique évolue. De modèle à imiter, l’art antique devient une inépuisable source d’inspiration, dépassant la simple relation d’influence. Pour le sculpteur, « l’art antique signifie bonheur, quiétude, grâce, équilibre et raison ». Vouant une grande passion à l’Antiquité, l’artiste vivait entouré de sa collection d’antiques dans la Villa des Brillants à Meudon, puis à l’hôtel Biron. Dans sa Leçon de l’Antique, Rodin écrit : « Tout d’abord, l’Antique est la Vie même. Rien n’est plus vivant que lui, aucun style au monde n’a su rendre la Vie comme lui. » « Tenez, prenons des exemples, voilà un épervier en pierre qu’on m’a envoyé d’Egypte : tous les détails sont enveloppés, étudiés d’ensemble et quand je le pose comme cela sur mon poing, ne dirait-on pas qu’il va s’envoler ? ».

Une série de lectures théâtrales interprétées par les comédiens Charles Gonzalès, Denis Podalydès, Bruno Putzulu et Marie-José Nat, fait revivre, pendant l’exposition, la passion que Rodin portait à l’Antiquité.

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