L’événement Heures italiennes propose un panorama de la peinture italienne, du XIVe au XVIIIe siècle, avec 4 expositions-phares à Amiens, Beauvais, Chantilly et Compiègne, à partir du 9 mars.

Un voyage dans l’art italien. De mars à décembre, Heures italiennes offre un voyage dans l’art italien et une exploration inédite des collections publiques de peinture conservées dans les musées et dans les églises de Picardie. Cet événement s’articule autour de 4 expositions-phares présentées à Amiens, Chantilly, Beauvais et Compiègne. « Avec les expositions Heures italiennes, il s’agit de montrer la richesse des collections de la peinture italienne du XIVe au XVIIIe siècles, conservées dans des musées ou des églises, explique Nathalie Volle, commissaire scientifique de l’événement. Si certaines collections sont très connues comme Chantilly, Amiens, Beauvais, d’autres sont des découvertes, comme la collection de La Fère. »

Quatre expositions-phares

Les Primitifs (XIVe-XVe siècle) à Amiens

22 oeuvres, tableaux de dévotion, polyptyques originaux ou recomposés, fragments de prédelles ou de plafonds évoquent la typologie des peintures des XIVe et XVe siècles ainsi que leur histoire matérielle, du démembrement à la fabrication d’oeuvres composites pour le marché de l’art au XIXe siècle.

Musée de Picardie -10 mars-2 juillet 2017

La Renaissance (XVIe siècle) à Chantilly

30 tableaux venant des musées et églises de Picardie dialoguent avec la fantastique collection italienne du duc d’Aumale tout au long d’un parcours Renaissance à travers le château. Les nouvelles salles d’arts graphiques présentent une exposition de précieux dessins du XVIe siècle de la collection du musée Condé, dans laquelle figurent les plus grands noms : Bellini, Fra

Bartolomeo, Michel-Ange, le Parmesan.

Musée Condé (Domaine de Chantilly)- 24 mars-2 juillet 2017

Le Naturalisme et le Baroque (XVIIe siècle) à Beauvais

L’exposition de plus 80 tableaux est construite autour des grands courants artistiques du XVIIe siècle et illustre différents thèmes picturaux : le mouvement caravagesque, la dévotion de la Contre-Réforme, la représentation de la figure humaine et de ses passions ainsi que l’émergence des genres nouveaux comme le paysage ou la nature morte. Les galeries du Quadrilatère offrent un espace d’expérimentation permettant de déployer une programmation culturelle valorisant des démarches artistiques contemporaines.

MUDO-Musée de l’Oise et Le Quadrilatère - 27 avril-17 septembre 2017

Le Rococo (XVIIIe siècle) à Compiègne

65 tableaux illustrent les types traditionnels de la peinture d’histoire (récits sacrés et profanes) mais aussi la peinture décorative (plafond, dessus-de-porte) et le développement de la peinture de paysage, de la nature morte et des scènes de la vie populaire. Le fonctionnement d’atelier est analysé à travers les esquisses, les

répétitions autographes ou d’élèves.

Musée national du Palais - 9 mars-21 août 2017

Et aussi : 14 expositions-satellites en Hauts-de-France

D’Abbeville à Dunkerque, en passant par Lens, quatorze expositions satellites programmées dans la région des Hauts-de-France, accompagnent ces quatre temps forts, valorisant la diversité et la complémentarité des collections régionales.

Liste des expositions satellites

Un inventaire des collections. « A l’origine de Heures italiennes, explique Nathalie Volle, commissaire de l’événement, il y a le recensement et l’étude des collections publiques des peintures italiennes en France (XIVe-XIXe siècles) menés par l’Institut national d’histoire de l’art (INHA). » Ce programme de recherche « a permis un grand nombre de découvertes, d’attributions et de réattributions. Actuellement, la base regroupe près de 14 000 œuvres consultables en ligne dans la base AGORHA et sur le portail Collections du ministère de la Culture. » Les expositions d’Heures italiennes ont pour but de mettre en valeur des collections peu connues ou inaccessibles . «  Il y a les incontournables comme les Saint Jean et Saint Étienne de Giotto à Chaalis, les trois Raphaël à Chantilly, Le Paradis de Véronèse à Lille, mais il y a aussi de nombreux chefs-d’œuvre d’artistes moins universels comme le Portrait de jeune homme d’Allessandro Allori de Laon, la Suzanne au bain de Giovanni Martinelli et La Vanité de Guido Cagnacci à Amiens ... ».