Immobilier : les prix ne baisseront pas en 2011

28/02/2011 à 06h10, Auteur : rédac-rss // Immobilier-Habitat-Travaux

 Face à la hausse des coûts de construction et des charges foncières, à l’augmentation programmée des taux d’intérêts et où la demande est

supérieure à l’offre disponible, la hausse des prix est un phénomène structurel, complexe à inverser.
I/ La demande est supérieure à l’offre disponible
À fin 2010, l’offre commerciale disponible à la vente est tombée à un nouveau plus bas
niveau (3 747 logements) et les délais d’écoulement se sont raccourcis à 4,6 mois contre 5,2
mois en 2009.
II/ Solvabilité renforcée et hausse des prix
L’ensemble des acquéreurs ont vu leur solvabilité s’améliorer au cours de l’année 2010 sous
l’effet des taux d’intérêts mais aussi grâce : 
- aux dispositifs d’aide : 
• les primo‐accédants ont un budget en hausse de 11,1%, à 217.000 € (voir les
simulations entre PTZ et PTZ+ page 7 de la Lettre de Conjoncture) ; 
• les investisseurs ont recentré leurs acquisitions sur les zones urbaines (+3,8%, à
192.000 €).
- à l’amélioration du marché de la revente : 
• Les déjà propriétaires bénéficient d’un apport plus important et donc d’un
budget plus élevé (+26,2%, à 334.700 €).
III/ Les prix en 2011 ont augmenté à cause des évolutions réglementaires et de la
 
 
Pression foncière
La reconstitution de l’offre de logements a provoqué une raréfaction foncière dans les
principales zones urbaines et va entraîner une hausse des prix moyens du logement de
l’ordre de 4,5% sur l’année à venir.
IV/ Propositions pour mieux réguler les prix du logement neuf
- prendre des mesures d’exception en matière de droit urbain ;
- concevoir comme une absolue nécessité la densité et la constructibilité en zone
inondable des grandes agglomérations ;
- créer une forte gouvernance territoriale, tout en laissant à l’élu local la responsabilité de
sa ville ;‐ ne pas remettre en cause la normalisation et le développement durable, mais d’en
analyser le coût et l’urgence ;
- finir de structurer le financement des aides au logement sur les zones tendues de
préférence au saupoudrage sur l’ensemble du territoire ;
- considérer le logement comme un bien de première nécessité et, à l’instar de plusieurs
pays européens, d’en adapter le taux de TVA et, en contrepartie, bien entendu, de
réguler la marge des opérateurs privés ;
- impliquer, les acteurs du système bancaire dans ce processus de responsabilité sociétale
en leur demandant de contenir au maximum l’accroissement des taux d’intérêts, qui
impacte de façon majeure la solvabilité des ménages.
 
source NEXITY

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