L’Atelier de Clermont-Ferrand

2/02/2015 à 07h55, Auteur : rédac-rss // internet-high tech-informatique

En partenariat avec le Festival du court métrage, l’Ecole d’architecture de Clermont Ferrand accueille, du 2 au 6 février, une école éphémère de cinéma : L’Atelier. Regroupant des écoles et studios comme l’Ecole Louis Lumière, L’Atelier invite le public à découvrir les coulisses du 7e art à travers des ateliers menés par des étudiants. Une initiative originale dont nous parle un des deux responsables, Jérôme Ters.

En quoi consiste l’Atelier ?

Jérôme Ters : Le Festival du court métrage et l’Ecole d’architecture de Clermont-Ferrand ont créé l’Atelier, il y a 12 ans pour accueillir des écoles de cinéma et montrer le travail des étudiants sous forme d’ateliers. Cette année, il y a par exemple l’atelier plateau de tournage, lors duquel les étudiants de l’Ecole supérieure Louis Lumière vont tourner des scènes des films To be or not to be d’Ernst Lubitsch, Maigret tend un piège de Jean Delannoy et Polisse de Maïwenn. Les décors sont conçus et réalisés par les étudiants de l’Ecole d’architecture. Il y a aussi des ateliers de cinéma d’animation, d’effets spéciaux, de montage, de grattage de pellicule... Nous invitons le public et les professionnels à découvrir, lors de ces ateliers, les différents métiers du cinéma in situ, en train de se faire.

Quelles sont les écoles qui y participent ?

J. T. : L’Ecole nationale supérieure Louis Lumière qui intervient sur le tournage de films dans un décor fabriqué par les étudiants de l’Ecole d’architecture. Nous accueillons aussi l’Ecole Artfx de Montpellier spécialisée dans les effets spéciaux et l’image de synthèse qui réalise un atelier dans ce domaine. Le DMA (Diplôme des métiers d’art) du Lycée Descartes à Clermont-Ferrand qui fait un atelier de cinéma d’animation traditionnel. L’Ecole cantonale d’art de Lausanne qui assure la direction des acteurs sur les tournages. Le Conservatoire national supérieur de musique de Lyon et le Conservatoire régional de Clermont-Ferrand pour un atelier sur le métier de compositeur d’image. Nous accueillons aussi les Bac pro Photo du Lycée Vercingétorix de Clermont-Ferrand, qui sont les plus jeunes participants. L’Ecole de maquillage Fournier Baptistini et les ateliers de Bruno Bouchart et de Romuald Beugnon.

A qui s’adresse L’Atelier ? Le public peut-il participer ?

J. T. : L’Atelier est ouvert à tout public. Nous accueillons aussi des scolaires et des professionnels. C’est gratuit pour tous et sur inscription préalable pour les groupes. Nous accueillons 2000 à 2500 personnes sur les 5 jours d’ouverture de l’atelier. Sur le même espace, il y a aussi des rencontres avec des réalisateurs en compétition au Festival du court métrage. Le public peut ainsi après avoir vu le film d’un réalisateur, et échangé avec lui, découvrir, grâce à ces ateliers, l’envers du décor, comment il a procédé : le tournage, le montage,....

Nous avons deux ateliers dédiés à la pratique auxquels le public peut participer : un sur le grattage de pellicule argentique à l’ancienne, et un atelier de table de mashup (une table qui permet de monter images et sons sur une plaque en verre). Pour les autres ateliers, le public peut assister à un tournage, à un enregistrement, à la réalisation d’images de synthèse ou à la production d’images d’animation.

Quelles ont été les réalisations marquantes des années précédentes ?

J. T. : Nous avons refait il y a deux ans le tournage de Frankenstein Junior, avec des effets spéciaux et plastiques dans un décor surprenant. Autre exemple, nous avons mis en place cette année les ateliers de grattage de pellicule. C’est formidable de voir les personnes s’approprier l’argentique qui a disparu et de créer à partir de ce support. Cela donne des résultats surprenants, très participatifs et transversaux, puisque participent aussi bien des enfants que des professionnels.

L’Atelier a-t-il révélé des vocations ?

J. T. : Oui. Certains étudiants d’architecture qui ont participé à ces ateliers de création de décors, ont poursuivi leurs études, une fois leur diplôme d’architecte en poche, dans une école de cinéma. Ce qui leur a apporté une double formation comme architecte- réalisateur. Ce sont deux métiers qui peuvent être rapprochés.

Et depuis que nous avons monté cet Atelier, de nombreux participants se sont inscrits dans les différentes écoles partenaires de Montpellier, de Paris et de Lausanne.

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