Déclaration à la presse du président Donald Tusk à l’issue de la réunion informelle des chefs d’État ou de gouvernement. Le rétablissement de la paix en Ukraine

"Aujourd’hui, nous avons encore l’espoir de trouver une solution pacifique, mais la véritable question est de savoir si le cessez-le-feu sera respecté. (...) Nous restons prudents en attendant que les mots couchés sur le papier se traduisent en actions concrètes." 

Donald Tusk, président du Conseil européen 

Le président Porochenko a été invité à informer les dirigeants de l’UE des derniers développements intervenus sur le terrain dans l’est de l’Ukraine. La chancelière Angela Merkel et le président François Hollande ont présenté les résultats de l’accord de Minsk aux autres membres du Conseil européen. Ceux-ci ont exprimé un soutien prudent à cet accord, dans l’attente du respect du cessez-le-feu et d’une véritable désescalade du conflit.

Les dirigeants de l’UE ont essentiellement débattu des moyens de soutenir la mise en œuvre de l’accord. L’UE présente un front uni dans le soutien qu’elle apporte aux efforts déployés par le président Porochenko pour rétablir la paix et préserver l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. 

Le président Tusk s’est également félicité de l’accord qui a été trouvé sur un programme solide du Fonds monétaire international en faveur de l’Ukraine.

Intervention du président Donald Tusk à l’issue de l’échange de vues entre le président Petro Poroshenko et les membres du Conseil européen

La lutte de l’UE contre le terrorisme

Les dirigeants de l’UE ont débattu de la lutte contre le terrorisme et se sont mis d’accord sur une déclaration qui orientera les travaux que l’UE et les États membres effectueront au cours des mois à venir.

Statement by the members of the European Council on the fight against terrorism, 12 February 2015

Cette déclaration met en exergue trois domaines d’action :

assurer la sécurité des citoyens ;

prévenir la radicalisation et protéger les valeurs ;

coopérer avec les partenaires à l’échelon international. 

Dans cette déclaration, les dirigeants de l’UE demandent que soient prises des mesures particulières, et notamment : 

qu’une directive relative à un système européen de dossiers passagers (PNR) soit adoptée ;

que le cadre Schengen existant soit pleinement exploité, y compris en procédant à des contrôles systématiques et coordonnés des citoyens de l’UE aux frontières extérieures, sur la base d’indicateurs de risque communs ;

que la coopération en matière de lutte contre le trafic d’armes à feu et le financement du terrorisme soit renforcée ;

que des efforts soient accomplis pour déceler et retirer les contenus promouvant le terrorisme ou l’extrémisme sur Internet ;

que les États membress’attaquent aux crises et aux conflits, en particulier dans le voisinage méridional, et qu’ils dialoguent davantage avec les pays tiers sur les questions de sécurité.

L’Union économique et monétaire

Les dirigeants de l’UE ont tenu un débat approfondi sur les améliorations qu’il convient encore d’apporter à la gouvernance économique dans la zone euro, en particulier en ce qui concerne une meilleure mise en œuvre des réformes structurelles. Les résultats des discussions contribueront aux travaux supplémentaires à mener en vue de la mise en place d’une véritable Union économique et monétaire.

Le président de l’Eurogroupe, M. Jeroen Dijsselbloem, a informé les dirigeants de l’UE des résultats de la réunion de l’Eurogroupe tenue le 11 février 2015 et de la discussion sur la Grèce. Le Premier ministre Tsipras et le président de l’Eurogroupe ont demandé aux institutions de procéder à une évaluation technique d’ici la prochaine réunion de l’Eurogroupe, qui aura lieu le 16 février 2015.

Le président Tusk, avant la réunion informelle des chefs d’État ou de gouvernement

Intervention du président Tusk avant la réunion

"Nous débattrons des principaux défis auxquels l’Europe est confrontée aujourd’hui, à savoir le rétablissement de la paix en Ukraine, la lutte contre le terrorisme et le renforcement de notre union monétaire, compte tenu bien sûr de la situation délicate qui se pose avec la Grèce après la réunion de l’Eurogroupe d’hier", a déclaré le président Tusk.