Le Mobilier national solidaire de la filière des métiers d’art

31/05/2020 à 02h08, Auteur : rédac-rss // Sorties-Loisirs-Culture

Le monde de la culture, qui s’est mobilisé pendant la crise sanitaire au bénéfice de la collectivité tout entière, prépare déjà le monde d’après. Premier volet de notre enquête : le plan de soutien du Mobilier national pour les métiers d’art et du design (1/2).

À travers ses manufactures, ses ateliers de restauration et sa mission d’ameublement des services de l’État, le Mobilier national, créé par Colbert sous le règne de Louis XIV, est un acteur essentiel de l’écosystème de l’artisanat et des métiers d’art. Dans le cadre d’un plan de soutien pour les métiers d’art et du design, il prend aujourd’hui toute sa part, comme l’a souhaité le ministre de la Culture, dans une série d’actions au bénéfice de la filière toute entière. L’institution s’inscrit aussi résolument dans une nouvelle dimension, celle du monde d’après. Entretien avec Hervé Lemoine, son directeur. 

 

Quel est l’impact de la crise sanitaire sur le Mobilier national et, plus généralement, sur les métiers d’art et du design ?

Nous sortons, comme les autres opérateurs du ministère de la Culture, d’une période de glaciation qui a suspendu l’ensemble de nos activités : en premier lieu, nos activités de création, principalement les tapisseries et les tapis, mais aussi nos missions d’ameublement, ainsi que nos activités de restauration. Pendant le confinement, il n’était pas question, par exemple, de se rendre dans des palais officiels pour y faire des aménagements. Mais, au-delà du Mobilier national, c’est l’ensemble de la filière des métiers d’art – qui comprend près de 500 partenaires avec lesquels nous travaillons habituellement, artisans d’art, fabricants, éditeurs, créateurs, architectes d’intérieur… – qui sont aujourd’hui particulièrement fragilisés par la crise sanitaire. Or ces métiers d’excellence constituent de puissants atouts sur le plan économique, culturel et social qu’il convient de préserver.

D’où l’idée d’un plan de soutien en direction de ces petites structures privées qui ne sont pas, contrairement à nous, adossées à l’État, et qui risquent d’être fortement fragilisées dans les mois à venir. Franck Riester a souhaité que les opérateurs du ministère de la Culture, chacun dans leur domaine, proposent des actions concrètes pour aider l’écosystème dans lequel ils sont insérés. Ce plan de soutien s’inscrit dans cette stratégie d’envergure. 

 

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