Le logement coûte de plus en plus cher en France

27/03/2012 à 00h02, Auteur : rédac-rss // Immobilier-Habitat-Travaux

La part du logement dans le budget des ménages s’alourdit chaque année

L’alourdissement pour les locataires du parc privé va crescendo.En incluant loyers, charges, taxes, remboursements d’emprunts, dépenses d’eau et d’énergie, un ménage sur deux consacre plus de 18,5 % de ses revenus à son habitation principale. 

Le coût du logement pèse plus lourdement pour les ménages à faibles ressources, les locataires du parc privé et les accédants à la propriété. Un locataire du parc privé sur cinq dépense plus de 40 % de ses revenus pour se loger. Depuis quinze ans, le taux d’effort global augmente peu, mais la hausse est plus sensible pour les ménages modestes et les locataires du parc privé. Malgré l’envolée des prix immobiliers, le taux d’effort des accédants s’accroît faiblement, notamment parce que les emprunts se font sur des durées plus longues et le profil des accédants évolue. L’accès à la propriété devient en effet plus difficile pour les ménages modestes.

Un ménage sur deux consacre plus de 19 % de ses revenus pour se loger

Le logement constitue le premier poste de dépenses des ménages devant ceux de l’alimentation et des transports. La mesure du coût du logement dans le budget des ménages s’appuie traditionnellement sur le taux d’effort, rapport entre les dépenses liées à l’habitation principale et les revenus.En France métropolitaine, un ménage sur deux consacre au moins 18,5 % de ses revenus à se loger. Ces dépenses de logement comprennent pour les propriétaires les remboursements d’emprunt (capital et intérêts) pour l’achat du logement et les gros travaux, la taxe foncière et les charges de copropriété. 

Pour les locataires, elles comprennent les loyers et charges locatives. Pour tous, elles incluent enfin la taxe d’habitation et les dépenses d’eau et d’énergie liées à l’habitation. Les aides au logement sont par ailleurs déduites de ces dépenses : il s’agit d’un taux d’effort « net ».

Le taux d’effort médian est plus élevé pour les locataires du secteur privé et les accédants à la propriété, ceux qui ont encore des emprunts à rembourser pour leur habitation. Il est beaucoup plus faible pour les propriétaires non accédants (10 %), dégagés des charges de remboursement de leur résidence principale. Le taux d’effort médian des locataires du secteur social, qui bénéficient de loyers plafonnés, se situe enfin entre les deux (20 %).

Dans l’ensemble, le taux d’effort médian est plus important pour les ménages les plus modestes : 24 % pour les ménages du premier quart de la distribution des niveaux de vie, contre 11 % pour les ménages les plus aisés, appartenant au dernier quartile de niveau de vie. Ces derniers sont en effet majoritairement des propriétaires non accédants (tableau 1). Par ailleurs, pour chaque statut d’occupation, les taux d’effort sont d’autant plus faibles que les ménages sont plus aisés.

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