Le pouvoir d’achat, fonctionnement

21/05/2013 à 00h05, Auteur : rédac-rss // Droit, Finances, assurances

Les statistiques sur le pouvoir d’achat proviennent généralement des comptes nationaux. Ceux-ci fournissent une image globale et cohérente de l’activité économique du pays, selon des définitions internationales. Dans ce cadre, l’évolution du pouvoir d’achat est calculée pour l’ensemble des ménages, par différence entre l’évolution du revenu des ménages et l’évolution de l’indice des prix.

 

Evolution du pouvoir d’achat

évolution du revenu des ménages – évolution des prix

Le revenu utilisé est le revenu disponible brut, en sont déduits les cotisations sociales et impôts directs.

Les droits de succession ne sont pas déduits.

 

Des évolutions par catégories de ménages

L’évolution du pouvoir d’achat que fournissent les comptes nationaux permet d’apprécier les résultats économiques d’un pays en terme de capacité d’achat pour les ménages dans leur ensemble. Cette mesure très globale est désormais accompagnée de données complémentaires, qui donnent une image plus fine de la situation effective des ménages.

Tout d’abord, la population française augmente régulièrement. Les revenus créés par l’activité économique se répartissent donc sur un nombre croissant d’habitants. Mais il faut aussi tenir compte du fait que la vie en commun permet de réduire certaines dépenses : deux personnes vivant sous le même toit n’ont pas besoin d’un revenu double de celui d’une personne seule pour atteindre le même niveau de vie. Par exemple, les dépenses pour le logement ne sont pas deux fois plus importantes. Pour tenir compte de ces éléments, les statisticiens utilisent la notion d’unité de consommation (UC) : dans un foyer, le premier adulte compte pour une UC, une personne supplémentaire de plus de 14 ans pour 0,5 UC. Les enfants occasionnant des dépenses inférieures à celle des adultes, chaque enfant de moins de 14 ans compte pour 0,3 UC.

 

La composition des foyers en unités de consommation (UC) influe sur leur consommation.

 Exemple : pour un couple avec 2 enfants de moins de 14 ans, on compte 1 + 0,5 + 0,3 + 0,3 = 2,1 UC.

 

En étudiant l’évolution du pouvoir d’achat par unité de consommation, on prend en compte à la fois l’évolution globale de la population et l’évolution de la composition des ménages.

Ainsi, en 2006, si le pouvoir d’achat de l’ensemble des ménages a augmenté de 2,5 % le pouvoir d’achat par unité de consommation, c’est à dire ramené à un niveau individuel, n’augmente plus que de 1,9 %.

Mais l’évolution du pouvoir d’achat par UC reste une donnée relative à l’ensemble des ménages : c’est une moyenne. L’évolution du pouvoir d’achat est plus forte que cette moyenne pour certains ménages, et moins forte pour d’autres. Depuis quelques années, des travaux sont entrepris pour répartir le revenu et la consommation tirés des comptes nationaux entre grandes catégories de ménages, de façon cohérente avec le cadre global des comptes nationaux. Les catégories sont définies par la composition familiale du ménage, la catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence, l’âge de la personne de référence et le revenu du ménage.

Les travaux se poursuivent pour calculer non seulement des niveaux de revenu, mais aussi des évolutions de pouvoir d’achat par catégorie de ménages.

 

Publication en ligne

Revenu et pouvoir d’achat arbitrables

Certaines consommations prennent la forme d’un contrat ou d’un abonnement difficilement renégociable à court terme. Ces dépenses dites « pré-engagées » sont principalement les dépenses liées au logement (loyer, chauffage...), aux services financiers et aux communications (téléphonie, accès à l’internet...). Ces dépenses ont pris une part croissante dans la consommation, de 15 % en 1959 à 33 % en 2009. De ce fait, les ménages disposent de marges de manœuvre plus réduites qu’auparavant dans la gestion de leur budget. Ceci influence sans nul doute la perception qu’ils ont de l’évolution de leur pouvoir d’achat.

 

La part des dépenses pré-engagées dans le budget des ménages a doublé en 50 ans.

 En déduisant du revenu ces dépenses pré-engagées, on obtient un revenu dit « arbitrable », qui permet le calcul d’une évolution du « pouvoir d’achat arbitrable ».

 

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