Les Grands Rendez-vous de l’ETE 2013

23/06/2013 à 21h30, Auteur : Mytrix // Sorties-Loisirs-Culture

Danse au masculin et au féminin à Montpellier.

Découvrir Emanuel Gat, une étoile montante de la danse, se divertir et s’étourdir dans les pas festifs de Blanca Li… C’est le rendez-vous féminin-masculin de ce premier festival de l’été, Montpellier Danse. Il voulait être chef d’orchestre, il est devenu un chorégraphe très musical qui soigne ses bandes son et conçoit ses ballets comme une partition fine, non dénuée d’abstraction. Emmanuel Gat est l’invité d’honneur de cette 35 e édition, où il présente quatre de ses créations (le 22 juin, les 1 er, 2 et 5 juillet). Blanca Li, elle, nous offre sa nouvelle création «  Robot  » (les 4 et 5 juillet) et donne, hors les murs, des extraits d’«  Elektro Kif  » (du 1er 6 juillet), variation sur des musiques «  électro  », avec d’irrésistibles jeunes danseurs.

Une cour d’honneur contemporaine à Avignon.

Théâtre et danse vont investir le palais des Papes pour deux moments forts du 67 e Festival d’Avignon. Stanislas Nordey, artiste associé de cette édition (avec Dieudonné Niangouna), propose (du 6 au 13 juillet) sa mise en scène de «  Par les Villages  » de Peter Handke avec une distribution brillante (Emmanuelle Béart, Jeanne Balibar, Annie Mercier, Nordey mère et fils). Un spectacle sans doute radical de la part de ce tenant du théâtre de la parole qui voit dans le texte de l’auteur autrichien «  un grand poème dramatique  ». Grand héraut de la danse conceptuelle, Jérôme Bel donnera du 17 au 20 juillet dans la Cour d’honneur… sa «  Cour d’honneur  », un opus sur la mémoire du théâtre où une quinzaine de spectateurs de tous âges raconteront leurs souvenirs d’Avignon –des anonymes et des vedettes, comme Isabelle Huppert (en vidéo)…

Elektra, un grand opéra à Aix

C’est l’affiche la plus prometteuse de cette édition 2013 du Festival d’Aix  : «  Elektra  », ou le grand mythe d’Electre revu par Richard Strauss (les 10, 13, 16, 19 et 22 juillet au Grand théâtre de Provence). Le grand chef finlandais Esa-Pekka Salonen dirige l’Orchestre de Paris, Patrice Chéreau signe la mise en scène, assisté de ses fidèles Thierry Thieû Niang, Richard Peduzzi (décors), Dominique Bruguière (lumières)… Que du beau monde aussi dans la distribution  : les sopranos allemandes Evelyn Herlitzius et Waltraud Meier incarnent respectivement Elektra et Clytemnestre, et le russe Mikhail Petrenko, Oreste. Du lyrisme, de la fièvre, de l’élégance, on ne devrait pas être déçu… Autre événement, dès le début du festival (les 4, 6, 9, 12, 19, 19, 21, 24 et 26 juillet), «  Rigoletto  » de Verdi, dont on fête le bicentenaire (Direction de Gianandrea Noseda, mise en scène de Robert Carsen).

Gaëtan Roussel chante Bashung à La Rochelle

De Fauve à Patrick Bruel, la fine fleur de la chanson française, toutes tendances confondues, est conviée à La Rochelle… Autant prendre les chemins de traverse… On vous recommande donc ces deux soirées (le 13 et le 14 juillet) où Gaëtan Roussel joue l’album «  Play Blessures  » d’Alain Bashung. Un choix qui n’est pas anodin  : le quatrième opus studio (1982) du chanteur disparu marque une rupture avec la variété pop des précédents. Plus rock, plus noir, porté par des textes coécrits avec Gainsbourg («  C’est comment qu’on freine  », «  J’croise aux Hébrides  »), ces «  Blessures  » devraient briller avec éclat, réveillées par le leader de Louise Attaque, sa voix souple et inspirée, son rock fiévreux.

Sir Elton aux Vieilles Charrues

Le bon air de Carhaix pour les beaux airs d’Elton John. Dans ce foisonnant festival des Vieilles Charrues, où rayonneront nouvelles et vieilles lunes, on la jouera «  old school  » en allant applaudir Elton John and his Band (le 19 juillet). Bien sûr, il y a eu des trous noirs dans sa carrière, avec des albums insipides. Mais le créateur de «  Your Song  », «  Honky Cat  » et «  Daniel  » s’est repris depuis trois ou quatre albums – notamment dans le dernier enregistré avec Leon Russel, «  The Union  », «  roots  » en diable. On ne devrait pas bouder son plaisir en révisant les années 1970 à 1990… et même 2000, avec ses mélodies entêtantes et son piano rageur.

Duo de dames à Fourvière

Les Nuits de Fourvière, un des plus riches et des plus longs festivals de l’été (deux mois entiers), donnent de la voix avec les chanteuses et pianistes virtuoses Diana Krall (le 22 juillet) et Melody Gardot (le 26). Adoubées aussi bien par la «  jazzosphère  » que par le grand public, elles ont un peu surpris leur monde avec leurs derniers opus  : dans «  Glad Rag Doll  », dame Krall reprend des ritournelles des années vingt et des années trente, pas toutes renversantes  ; dans «  The Absence  », dame Gardot joue la carte de l’exotisme «  world  » un peu convenu. Mais sous les étoiles de Fourvière, ces deux grandes performeuses devraient briller et faire fondre toutes les critiques…

Les trois coups d’Haendel à Beaune

Prenons le beau festival baroque de Beaune en route, pour déguster son roboratif mini cycle Haendel. Jean-Christophe Spinosi dirige «  Le Messie  » (1741) à la tête de l’Ensemble Matheus avec le chœur de Namur et un carré magique de chanteurs (Adriana Kucerova, Andreas Wolf, etc.), le 26 juillet. René Jacobs s’attaque à «  Orlando  » d’après «  L’Arioste  » (1733) en version concert (avec l’orchestre baroque B’Rock’), le 27 juillet. Enfin, Paul McCreesh et le Gabriel Consort and Players interprètent «  L’Allegro, il Pensero ed il Moderato  » (1740), grande ode ou opéra pastoral en trois parties, d’après les poèmes de John Milton (le 28 juillet).

Wayne Shorter, star de Marciac

All that Jazz… à Marciac, festival à l’affiche pléthorique. Un des sommets de cette édition 2013 sera le concert du légendaire saxophoniste Wayne Shorter. Compagnon de route de Miles Davis, puis cofondateur du groupe de jazz-rock Weather Report, le musicien-compositeur a tout «  balayé  » de son souffle jazz, du hard-bop à la fusion. Il se produit sur scène le 27 juillet en quartette, avec Danilo Perez au piano, John Patitucci à la contrebasse et Brian Blade à la batterie

Concert de paix à La Roque d’Anthéron

Evgeny Kissin, Nelson Freire, Mikhaïl Pletnev, Boris Berezovsky, Nikolaï Lugansky, Katia et Marielle Labèque… difficile de choisir parmi les génies du clavier présents au Festival international de piano de La Roque d’Anthéron. En attendant, retenez votre soirée du 13 août, où se produira la fameuse formation pour la paix, le West-Eastern Divan Orchestra (réunissant des musiciens israéliens et arabes), créé et dirigé par Daniel Barenboim. Au menu, des ouvertures ou extraits de trois opéras de Verdi («  Les Vêpres siciliennes  », «  La Traviata  », «  La Forza del Destino  ») et la Symphonie fantastique de Berlioz.

Renaître de ses cendres avec Phoenix à Saint-Cloud

Les Versaillais ne seront pas loin de leur «  homeland  », pour finir en beauté leur tournée d’été  : Phoenix est l’hôte le plus attendu de Rock en Seine à Saint-Cloud, parmi la cinquantaine d’artistes et formations invités. Bienvenue au parc, le 24 août, où les quatre Français dans le vent égrèneront les perles de leur nouvel album au titre choc (au moins pour un lecteur des «  Echos  ») «  Bankrupt  ». Ils chanteront aussi leurs autres tubes, dont le fameux «  Litzmonia  », au succès planétaire. Sur scène, leurs mélodies fines sont propulsées par une impressionnante puissance de feu électrique et par la voix lyrique de son chanteur Thomas Mars.

Confère l’article de Philippe Chevilley, sur le site internet lesechos.fr

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