Massacre à la Tronçonneuse : ERDF (3eme partie) !

6/05/2012 à 08h16, Auteur : Mytrix // Actualités-vie pratique

Suite à l’article Massacre à la Tronçonneuse du 29 avril 2012, de nombreuses personnes ont réagi un peu partout sur Internet, dans les médias et les journoux, etc..
Cet épisode n’est pas terminé, le but final étant simple : arrêtons de saccager mal à propos nos richesses, notre planète. Voici le dernier texte en date :


Buissière de Potensac

La plupart d’entre nous aura vu les photos qui circulent sur la toile, montrant la digne et superbe haie sauvagement démembrée ce vendredi : ne lui reste que des moignons de part et d’autre de l’allée, moignons saignants et souffrants. Achevée certes mais achevée à moitié, laissée agonisante, dans son no man’s land.
Ce chemin de contes de fée, refuge de tout le petit peuple de la légende d’Arthur, pour nombre d’entre nous, qui, empruntant cette tonnelle, contait à leurs enfants telle ou telle légende, tel ou tel conte, n’est plus. Disparition magique ? Hélas non.
Ce lieu de vie et de reproduction d’une grande variété d’oiseaux, ce havre de biodiversité se meurt.
Ce patrimoine tri centenaire, mémoire vivante d’une campagne autrefois soignée et gérée avec compétence et dont on tirait les biens dans le respect de ses ressources, a été balayé en quelques secondes, d’un coup de lame, au nom de qui, au nom de quoi ?

Alors que le sommet mondial sur le climat se tient en juin prochain à Rio, vingt ans après la promulgation d’un nouvel « ordre écologique », alors que notre terre des Grands Causses devient patrimoine mondial de l’UNESCO, voilà qu’une élagueuse, sans la moindre concertation, traverse le Larzac et vient massacrer une oeuvre construite avec soin et patience depuis plus de 300 ans.

Tout cela, au-delà de l’immense tristesse et de la honte ressentie devant un tel carnage, pose le problème de la responsabilité en même temps que celui de l’impunité.

A l’heure de la théorie du Care, au centre de nombreux débats, ne devient-il pas
nécessaire d’élargir ladite théorie ‘du besoin de soins’ à l’ensemble du monde vivant – Homme, animal et végétal – qui forme un Tout ?

Ne peut-on redéfinir le civisme dans l’instruction civique traitée dés le primaire : un
civisme non plus réduit aux règles entre humains mais ‘grandi’ aux règles de respect de l’ensemble du monde vivant ?

Ainsi donc et en conclusion, ne faudrait-il pas élargir la notion d’Humanisme (à la mode ces temps-ci …) qui nous guide dans nos devoirs et interdits éthiques et tendre résolument et avec énergie vers un Humanisme environnemental ?
Maguelone Guibert

 

(Retrouvez cet article dans la section documents joints en haut à droite ou en cliquant ici : massacre tronçonneuse Potensac)

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