A partir du 29 octobre, le MuCEM à Marseille présente deux nouvelles expositions : Raymond Depardon. Un moment si doux, consacrée à l’oeuvre en couleur du photographe, et Food, produire, manger, consommer, qui interroge l’alimentation et ses enjeux actuels à travers le regard d’artistes contemporains.

Raymond Depardon, la douceur de la couleur. En partenariat avec la Réunion des Musées Nationaux - Grand Palais, le MuCEM accueille une exposition consacrée à la photographie en couleurs de Depardon. Elle présente 137 photographies tirées de son travail. Une quarantaine a été spécialement réalisée pour l’exposition au MuCEM, dont 23 ont été prises à Marseille.

Pour Raymond Depardon, la couleur est associée à son enfance rurale et à la douceur. Après avoir passé sa jeunesse à la Ferme du Garet à Villefranche-sur-Saône, il monte à Paris en 1958 et devient l’assistant du photographe Louis Foucherand, installé sur l’Ile Saint-Louis. Des années 1960 aux années 1980, il travaille comme photographe-reporter pour les agences Dalmas, Gamma puis Magnum. Il se rend lors de ses missions dans différents pays : en Afrique, à Beyrouth, au Chili, à Glasgow. L’exposition propose une sélection des clichés pris par Depardon lors de ses différents séjours. La dernière partie de l’exposition, intitulée par le photographe lui-même « Un moment si doux », correspond à une nouvelle période de sa carrière, où il fait le choix personnel à partir des années 2000, de photographier en couleur. Pour réaliser ce projet, il se rend dans cinq pays : en Éthiopie, au Tchad, en Bolivie, à Hawaï et aux États-Unis.

Food, la nourriture vue par les artistes. En parallèle de Raymond Depardon. Un moment si doux, le MuCEM propose une seconde exposition, sur un tout autre sujet. Intitulée Food, produire, manger, consommer, elle montre le regard d’artistes contemporains sur l’alimentation et ses enjeux dans notre société. Trente-sept artistes interrogent la question de la nourriture à travers leurs œuvres. L’occasion de se poser diverses questions comme : les conséquences des changements climatiques, la qualité des produits agricoles, l’inégalité dans l’accès à l’alimentation, la préservation des sols, les cuisines et rituels de table.

Parmi les artistes exposés, John Armleder, Stefano Boccalini, Antoni Miralda, Angelo Plessas et Barthélémy Toguo réalisent des installations originales avec des objets choisis dans les collections du MuCEM. L’ensemble crée un dialogue pluridisciplinaire entre des oeuvres historiques et contemporaines et des objets du quotidien.