Plan de lutte contre la pauvreté : 2e bilan annuel

28/01/2015 à 07h09, Auteur : rédac-rss // Actualités-vie pratique

Dans un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) remis au Premier ministre le 26 janvier 2015, François Chérèque, Christine Abrossimov et Mustapha Khennouf dressent un deuxième bilan du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale adopté le 21 janvier 2013. Un premier bilan avait été présenté le 23 janvier 2014.

 

Le rapport constate une relative stagnation du taux global de pauvreté en France mais s’inquiète du taux de pauvreté des enfants qui, lui, est en augmentation. 440 000 enfants pauvres supplémentaires sont comptabilisés entre 2008 et 2012. Pour faire face à ce phénomène, l’Igas recommande l’adoption de mesures nouvelles en faveur des familles pauvres et notamment les familles monoparentales.

 

Le rapport passe en revue les sept thématiques du plan et évalue les mesures adoptées. Ainsi, il apparaît que le calendrier de revalorisation des minima sociaux a été respecté. Les mesures concernant la garantie jeunes, le financement des structures d’insertion par l’économique, l’accompagnement des personnes bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), l’inclusion bancaire, la prévention du surendettement, l’accès aux droits (rendez-vous des droits par les caisses d’allocations familiales) ont bien été prises. En revanche, d’autres points du plan n’ont pas été réalisés : dossier simplifié pour la demande de neuf prestations, points conseils budgets, fusion de la prime pour l’emploi et du RSA activité (mise en oeuvre prévue au 1er janvier 2016). De même, le rapport regrette une situation de l’hébergement d’urgence inchangée ainsi que des constructions de logements sociaux inférieures aux objectifs.

 

Pour la troisième année d’application du plan, l’Igas formule des recommandations. Outre la poursuite et l’accentuation des mesures déjà prises, elle propose l’accès automatique à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou à l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) à toutes les personnes percevant les minima sociaux. Constatant un essoufflement dans l’implication des acteurs, l’Inspection souhaite la tenue d’une conférence à mi-parcours pour faire le bilan de la mise en oeuvre du plan et l’adapter si nécessaire.

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