Pourquoi la France est intervenue en Lybie ?

25/03/2011 à 06h06, Auteur : rédac-rss // Actualités-vie pratique

 En application de la Constitution, le Premier ministre François Fillon a informé le Parlement, mardi 22 mars, de la décision du Gouvernement de faire intervenir les forces armées en Libye pour la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le samedi 19 mars 2011, à la suite du Sommet de soutien au peuple libyen qui s’est tenu à Paris pour assurer la mise en œuvre de la résolution 1973, "les forces aériennes françaises sont entrées en action au-dessus de la Libye", a précisé le Premier ministre à l’Assemblée nationale.
"Pourquoi la France s’est-elle ainsi mobilisée ? Parce que la répression du peuple libyen se nouait sous nos yeux", a déclaré François Fillon déplorant que le régime de Kadhafi ait "décidé de noyer dans le sang la révolte qui le menaçait" alors que "depuis le début de cette année 2011, le vent de la démocratie souffle sur le monde arabe." Et d’appuyer : "notre responsabilité c’est d’accompagner ce printemps des peuples arabes et de tout faire pour qu’il réussisse."
Pour le Premier ministre "ne pas intervenir en Libye, c’était donner un blanc seing à Kadhafi". Et de préciser : "nous ne conduisons pas une guerre contre la Libye, mais une opération de protection des populations civiles" : l’application stricte de "toute la résolution et rien que la résolution 1973". "En privant le régime de Kadhafi de sa supériorité militaire, nous voulons offrir au peuple libyen la possibilité de reprendre courage, de définir une stratégie politique" a déclaré François Fillon, rappelant que c’est au seul peuple libyen "qu’il revient de décider de son destin et de ses futurs dirigeants". "Le message de la communauté internationale est sans ambiguïté", a rappelé François Fillon : "c’est le plein respect de cette résolution par le régime de Kadhafi qui conditionnera la suspension des opérations militaires".
Dans la région, une "puissante onde de choc démocratique" se propage, et sa portée "peut se révéler historique", a souligné le Premier ministre. Elle concerne aussi le conflit israélo-palestinien "qui ne doit pas être le grand oublié de la transition politique arabe en cours. […] Au moment où le monde arabe s’éveille à la démocratie, 2011 doit être aussi l’année de la création d’un État palestinien vivant en paix et en sécurité aux côtés d’Israël, dans des frontières sûres et internationalement reconnues", a-t-il déclaré.

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