Sécurité routière

2/04/2016 à 06h37, Auteur : rédac-rss // Auto, moto, transports

Les statistiques de la sécurité routière pour 2015, publiées aujourd’hui par la Commission européenne, confirment que les routes européennes demeurent les plus sûres du monde, même si le rythme de réduction du nombre de personnes décédées à la suite d’un accident a récemment ralenti.L’an dernier, 26 000 personnes ont perdu la vie sur les routes de l’Union européenne, soit 5 500 de moins qu’en 2010. Cependant, à l’échelon européen, on ne constate aucune amélioration par rapport à 2014. En outre, d’après les estimations de la Commission, 135 000 personnes ont été gravement blessées lors d’accidents de la route dans l’Union européenne. On estime à au moins 100 milliards d’euros le coût social (réhabilitation, soins médicaux, dommages matériels, etc.) des accidents entraînant des décès ou des blessures graves.

 

Mme Violeta Bulc, commissaire européenne chargée des transports, a déclaré : « Chaque tué ou blessé grave est une victime de trop. Nous avons obtenu des résultats admirables ces dernières décennies en termes de réduction du nombre de tués sur les routes, mais la stagnation actuelle est alarmante. Si l’Europe veut atteindre son objectif d’une réduction de moitié du nombre de tués sur les routes à l’horizon 2020, il lui reste encore beaucoup à faire. J’invite les États membres à redoubler d’efforts pour faire appliquer les règles et à mener des campagnes de sensibilisation. Cela a peut-être un coût, mais il est négligeable par rapport aux 100 milliards d’euros que coûtent les accidents graves ou mortels à la société. Pour sa part, la Commission continuera d’agir lorsqu’elle peut apporter une réelle valeur ajoutée européenne. La technologie et l’innovation façonnent de plus en plus l’avenir de la sécurité routière. La conduite connectée et automatisée, par exemple, recèle, à moyen et long terme, un potentiel considérable de prévention des collisions, et nous mettons tout en œuvre afin de mettre en place le cadre qu’il lui faut. »

En 2015, l’Union européenne a comptabilisé en moyenne 51,5 tués par million d’habitants, soit un taux de mortalité routière semblable à celui des deux années précédentes. Ce ralentissement du mouvement de baisse, qui fait suite à un recul notable de 8 % en 2012 et en 2013, résulte de plusieurs facteurs, tels qu’une interaction accrue, en ville, entre usagers non protégés et usagers motorisés. Les usagers vulnérables (piétons, cyclistes, etc.) représentent en outre une large proportion des 135 000 personnes qui, selon les estimations de la Commission[1], ont été gravement blessées à la suite d’un accident de la route. C’est la première fois que la Commission publie de telles statistiques sur les blessés graves, les États membres de l’UE ayant commencé à lui communiquer des données comparables et fiables sur les accidents corporels graves de la circulation. C’est une première étape vers une approche européenne des blessures graves.

Les statistiques par pays (voir ci-dessous) montrent que le nombre de tués sur les routes reste très variable d’un pays à l’autre de l’UE, les disparités s’amenuisant néanmoins chaque année. Certains des pays qui enregistrent habituellement de bons résultats ont moins progressé, tandis que la sécurité routière s’est améliorée dans trois des pays où la mortalité est la plus élevée.

 

Renforcer la sécurité routière dans l’UE

 

Pour parvenir à réduire de moitié le nombre de morts sur les routes entre 2010 et 2020, conformément à l’objectif stratégique que s’est fixé l’Union européenne, des efforts supplémentaires sont nécessaires. Les États membres en seront les principaux acteurs, l’action quotidienne dans le domaine de la sécurité routière se déroulant principalement au niveau national et local : faire appliquer le code de la route, développer et entretenir les infrastructures, mais aussi mener des campagnes d’éducation et de sensibilisation. La Commission européenne intervient lorsqu’elle peut apporter une réelle valeur ajoutée européenne, par exemple en adoptant une législation permettant la poursuite transfrontalière des infractions routières ou en fixant des normes techniques de sécurité pour les infrastructures et les véhicules. La Commission suit activement la situation, encourage et aide les États membres à améliorer leurs chiffres de sécurité routière grâce à l’échange de données, de connaissances et d’expériences et au partage des meilleures pratiques.

 

Des avancées technologiques ont permis d’améliorer grandement la sécurité des véhicules au cours de la dernière décennie. Ces progrès en matière d’innovation et de technologie, en particulier dans le domaine de l’automatisation et de la connectivité des véhicules, pourraient permettre d’améliorer considérablement la sécurité routière à l’avenir. Afin d’ouvrir la voie à l’automatisation des véhicules et à une meilleure gestion du trafic, la Commission prévoit d’élaborer, au second semestre de 2016, un plan directeur pour le déploiement de systèmes de transport intelligents (STI) coopératifs, permettant une communication à double sens entre les véhicules, ainsi qu’avec et entre les infrastructures routières. Grâce à ces systèmes, les véhicules peuvent s’avertir mutuellement soit directement (par exemple en cas de freinage d’urgence) soit par l’intermédiaire des infrastructures (par exemple à l’approche de travaux routiers).

Pour en savoir plus

MEMO/16/864

Travaux de la Commission en matière de sécurité routière et statistiques européennes de la sécurité routière

Suivez-nous sur Twitter :

@Bulc_EU

@Transport_EU

Répondre à cet article