Assistance et politiques sociales

4/06/2013 à 00h49, Auteur : rédac-rss // Droit, Finances, assurances

L’ONPES propose sa définition. Dans son rapport thématique "Penser l’assistance" présenté le 16 mai 2013, l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) réfute l’idée selon laquelle l’assistance "dériverait" en assistanat. Sous le terme d’assistance, l’ONPES désigne les politiques d’aide sociale en direction des plus démunis, notamment les minima sociaux (revenu de soldarité active "RSA", allocation adulte handicapé "AAH", allocation de solidarité spécifique "ASS", etc.).

En 2010, 3,6 millions de personnes percevaient l’un de ces minima (6,3 millions en comptant l’ensemble des membres des foyers, soit un peu moins de 10% de la population) pour une dépense qui s’élevait à 19,7 milliards d’euros, soit 1% du PIB. Tout en reconnaissant que des abus existent, l’ONPES rappelle l’ampleur du phénomène de non-recours : en 2010, 66% des allocataires potentiels du RSA activité et 36% de ceux du RSA socle n’ont pas déposé de demande, souvent par crainte d’être mal jugés ou par désir d’autonomie. La grande mobilité des allocataires du RSA contredit par ailleurs l’image d’allocataires "installés" dans l’assistance : en 2010, la population bénéficiaire du RSA socle (ancien revenu minimum d’insertion "RMI") s’est ainsi renouvelée d’un tiers.

Pour aider au mieux les plus démunis sans risquer de les réduire au rôle de bénéficiaires passifs, l’ONPES recommande :

de mieux accompagner les bénéficiaires vers l’autonomie (revalorisation du travail social),

d’automatiser au maximum le système de versement des droits pour éviter le sentiment de stigmatisation,

de mieux évaluer et analyser les effets des politiques d’aide sociale pour en améliorer l’efficacité.

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