Communications mobiles et fixe

29/05/2015 à 06h52, Auteur : rédac-rss // internet-high tech-informatique

 L’ARCEP enrichit ses publications sur le marché des communications électroniques et publie pour la première fois un indice des prix des services fixes grand public en métropole. Sont également publiés ce jour, l’indice des prix des services mobiles grand public en métropole pour l’année 2014 et les données avancées, mais provisoires, du marché des communications électroniques pour l’année 2014 avec notamment les données détaillées pour les départements d’outre-mer. 

 

Un nouvel indicateur pour suivre l’évolution des prix des services fixes.

 

Déjà mis en place depuis plusieurs années dans le secteur des services mobiles, l’indice des prix des services fixes permet à l’Autorité de se doter d’un outil objectif du suivi de l’évolution des prix du marché des télécommunications en complétant le dispositif existant. La méthode utilisée pour le construire a été mise en place en collaboration avec l’INSEE, qui l’utilisera à partir de janvier 2016 dans le calcul de l’indice des prix à la consommation. 

Les prix des services fixes diminuent de 1,0 % en 2014 en moyenne annuelle, après une augmentation de 2,6 % en 2013. Pour les offres en haut et très haut débit, les prix diminuent de 2,7 % en 2014 alors qu’ils avaient augmenté de 2,7 % en 2013. Sur la période 2012 à 2014, les prix des services fixes en haut et très haut débit sont pratiquement stables 

(-0,2 %).

Concernant les offres bas débit (téléphonie classique), l’augmentation du tarif de l’abonnement téléphonique en juin 2013 conduit à une progression de 2,4 % en 2013, puis de 2,1 % en 2014 de l’indice des prix de ces offres.

 

Les prix des services mobiles sont relativement stables au cours de l’année 2014. L’indice annuel pour 2014 est néanmoins en baisse de 10,0 % en moyenne annuelle (à comparer à une baisse de 26,3 % en 2013) du fait des baisses de tarifs sur l’année 2013.

 

Pour les contrats post-payés (forfaits, 85 % du marché en volume), la baisse des prix s’infléchit : ils diminuent de 13,5 % en 2014, contre -25,6 % en 2013. Cette augmentation provient des hausses de prix ayant eu lieu à la fin de l’année 2013 et masque une forte inertie sur l’année 2014.

 

Pour les utilisateurs de cartes prépayées, les prix augmentent pour la première fois depuis 2011 (+7,5 % en 2014 en moyenne annuelle). De même que pour les forfaits, une importante stabilité tarifaire est à l’œuvre sur le marché des cartes prépayées en 2014.

 

Les revenus des opérateurs de communications électroniques baissent mais moins qu’en 2013 en lien avec l’évolution des prix des services d’une part, et l’augmentation de l’équipement et de la consommation d’autre part.

 

Le revenu des opérateurs sur le marché des communications électroniques, 36,8 milliards d’€ HT en 2014, baisse de 3,4% en un an contre une baisse de 7,3% en 2013 ; ce ralentissement s’explique, d’une part, par un reflux moins important du revenu des services de téléphonie fixe, et d’autre part, par une baisse moins prononcée des prix des services mobiles sur le marché résidentiel en 2014.

 

Au 31 décembre 2014, le nombre d’emplois directs des opérateurs de communications électroniques était de 122 000. L’investissement s’élève à 6,9 Md€ (hors licences).

 

Le nombre d’emplois directs des opérateurs déclarés diminue de 3 200 en 2014. Ce chiffre ne prend pas en compte l’ensemble du secteur économique des communications électroniques. Il exclut en particulier les distributeurs, les entreprises prestataires de services (consultants, sociétés d’études, centres d’appels,…) ainsi que les entreprises de l’industrie (équipementiers). Le montant des investissements est en léger retrait par rapport aux trois années précédentes (-3,5% en 2014), mais demeure supérieur à la moyenne des dix dernières années (6,5 milliards d’€ en moyenne hors achats de licences).

 

Avec la généralisation des offres d’abondance sur le marché mobile, la consommation de téléphonie mobile vient concurrencer et se substituer en partie aux communications émises depuis les postes fixes, tandis que la consommation de données mobiles explose en 2014.

 

Le trafic téléphonique sur les réseaux mobiles continue de croître (147 milliards de minutes, +7,0% en un an). A l’inverse, le trafic téléphonique depuis les lignes fixes (91,6 milliards de minutes) atteint son plus bas niveau depuis 1998. La consommation de données sur les réseaux mobiles (305 000 Téraoctets) a doublé par rapport à l’année précédente, et plus de 200 milliards de messages ont été envoyés au cours de l’année, soit 5 milliards de messages supplémentaires en un an.

 

Le marché des services fixes à haut débit et des services mobiles se développe dans les départements et collectivités de l’outre-mer.

 

Le revenu réalisé par les opérateurs dans les départements d’outre-mer atteint 1,2 milliard d’euros en 2014, dont 744 millions d’euros pour les services mobiles (-2,1% en un an) et 466 millions d’euros pour les services fixes (+1,7% en un an). 

Le nombre d’accès fixes à internet à haut et très haut débit progresse de 7,0% sur un an permettant la diffusion des offres de téléphonie sur large bande qui représentent jusqu’à 50% des abonnements à La Réunion. Si le nombre de cartes SIM en service dans les DOM évolue peu (-1,5% en un an), le trafic de téléphonie mobile augmente au même rythme qu’au niveau national (+6,5% en un an) et la consommation de données croît de 50% en un an.

 

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