L’alimentation dans les régions françaises

9/02/2013 à 00h04, Auteur : rédac-rss // Beauté-santé

Définie au niveau national par le ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, la politique de l’alimentation se décline en régions, en fonction des spécificités de chaque territoire. Ainsi, explique Cécilie Cristia-Leroy, chargée de mission politique de l’alimentation en Ile-de-France, « chaque région bénéficie d’une grande liberté de choix sur les actions à mener avec ses partenaires institutionnels, associatifs et privés ». Tout dépend du diagnostic territorial effectué dans chaque région, sachant que la priorité est donnée, partout, aux actions en faveur des personnes démunies et de la jeunesse. Stéphane Le Foll insiste également sur le lien qui doit être établi entre la politique de l’alimentation et la démarche Produisons autrement, qui vise à promouvoir l’agro-écologie comme modèle pour notre agriculture.

 

Circuits courts, ateliers cuisine, patrimoine gastronomique...

En Rhône-Alpes ou dans le Languedoc-Roussillon, ce sont les circuits courts, la saisonnalité des produits ou le lien entre producteurs et consommateurs qui sont mis en avant. De nombreuses initiatives visent ainsi, en Rhône-Alpes, à augmenter les produits locaux dans la restauration collective (opération "Mon lycée mange bio" étendue à 120 lycées en 2014, mise à disposition d’un guide pratique pour aider les acheteurs à privilégier les producteurs locaux, etc.)

 

Dans le Nord-Pas de Calais, beaucoup d’actions vont porter sur les ateliers cuisine pour les personnes les plus démunies. Dans les DOM les projets sur l’obésité sont privilégiés, quand en Auvergne, les efforts vont se concentrer sur les séniors avec la question du portage à domicile, ou sur le patrimoine gastronomique régional.

En Ile-de-France : recréer le lien consommateur / agriculteur

L’Île-de-France, avec ses 12 millions de consommateurs, « est une région très urbaine où le lien entre l’alimentation et le territoire est souvent distendu », reprend Cécilie Cristia-Leroy. Il a donc été décidé de mettre l’accent sur l’éducation des enfants sur l’origine des produits, avec un « module pédagogique blé, farine, pain » pour les élèves du primaire.

 

L’Île-de-France étant à la fois la région la plus riche de France et celle qui connaît les plus grandes inégalités sociales, priorité est également donnée à l’aide alimentaire. « Nous avons par exemple mis en place un projet permettant au Secours populaire de passer d’une distribution de colis à un libre service, plus adapté aux besoins des bénéficiaires et permettant de distribuer plus de produits frais », précise ainsi Cécilie Cristia-Leroy.

 

Quel budget ?

Dans la circulaire sur les modalités de mise en œuvre de la politique de l’alimentation, parue le 16 janvier dernier, le ministre Stéphane Le Foll précise que les moyens budgétaires alloués à chaque région pour la mise en œuvre de la politique de l’alimentation sont maintenus à l’identique jusqu’en 2015. Le ministre précise : « compte tenu du contexte budgétaire, il s’agit d’un signe fort quant à l’importance que j’attache à cette politique ». 

Chaque région bénéficie d’un budget de 65 000 euros, auxquels s’ajoutent des crédits supplémentaires calculés en fonction de quatre critères : nombre de bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) dans la région, nombre d’industries agro-alimentaires, d’enfants scolarisés et de signes de qualité (AOP, IGP, etc.). Les montants varient ainsi de 67 000 à 108 000 euros, l’Ile-de-France étant la première bénéficiaire des crédits alloués à la politique de l’alimentation.

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