La recherche en Europe

24/09/2013 à 00h12, Auteur : rédac-rss // Emploi, formation, école

La Commission européenne a présenté une première analyse complète de l’état d’avancement de l’Espace européen de la recherche (EER) (nom donné au futur « marché unique de la recherche »). Ce rapport fournit une base factuelle pour évaluer les avancées réalisées en direction d’objectifs cibles tels que l’application de procédures ouvertes et équitables pour le recrutement des chercheurs ou la meilleure circulation des connaissances scientifiques. Il montre qu’il y a certes eu des progrès, mais que même les instituts de recherche les plus avancés de ce point de vue ont encore des efforts à fournir avant l’échéance de 2014 fixée par les dirigeants de l’UE pour l’achèvement de l’EER. Il existe en outre un écart important entre les meilleurs et les moins bons élèves de la classe (voir MEMO/13/807).

 

Commentant le rapport, Máire Geoghegan-Quinn, membre de la Commission européenne chargée de la recherche, de l’innovation et de la science, a déclaré : « Ce rapport montre que beaucoup reste à faire. L’investissement dans la recherche et le développement est vital, mais, pour que cet argent soit utilisé au mieux, nous avons besoin de systèmes de recherche et d’innovation pleinement opérationnels. Il faut maintenant que tous les États membres de l’UE et tous les acteurs de la recherche et du financement de la recherche s’engagent résolument en faveur de l’EER. »

 

L’Espace européen de la recherche vise à permettre une plus grande mobilité, une concurrence accrue et une meilleure coopération des chercheurs, des instituts de recherche et des entreprises par-delà les frontières nationales. La réalisation de ces objectifs renforcerait les systèmes de recherche des États membres de l’UE, accroîtrait leur compétitivité et leur permettrait de travailler plus efficacement ensemble à la résolution de grands défis scientifiques.

 

Même s’il souligne que des progrès ont été accomplis dans tous les domaines cibles, le rapport constate aussi la persistance d’un certain nombre de problèmes :

 

les investissements publics dans la recherche et le développement, en pourcentage du total des dépenses publiques, sont en recul dans de quelques États membres ;

les programmes nationaux de recherche continuent à obéir à des règles différentes, par exemple en matière de compte rendu, ce qui rend difficile la coopération scientifique transnationale ;

la mise au point et le déploiement de certaines infrastructures, telles que les lasers à très haute intensité ou les télescopes géants, se trouvent entravés par des obstacles financiers, de gestion et politiques, et il arrive souvent que les règles nationales en vigueur, ou des coûts d’entrée élevés, empêchent les chercheurs d’autres États membres d’avoir accès à ces infrastructures ;

tous les postes de chercheur ne sont pas encore pourvus selon des procédures de recrutement ouvertes, transparentes et fondées sur le mérite. Ainsi, plus de la moitié des postes vacants ne sont toujours pas annoncés au niveau européen via le portail de l’emploi EURAXESS. La mobilité des chercheurs s’en trouve freinée, et ce n’est pas toujours la personne la plus qualifiée pour un poste qui est nommée à celui-ci ;

en conséquence de l’inégalité entre les hommes et les femmes, le gaspillage des talents féminins parmi la communauté des chercheurs se poursuit, et il s’agit du domaine de l’EER dans lequel les avancées ont été les plus médiocres ;

relativement peu de chercheurs européens sont employés dans l’industrie, et ces chercheurs sont insuffisamment préparés au marché du travail.

Contexte

Les dirigeants de l’Union européenne ont souligné à maintes reprises l’importance d’achever l’Espace européen de la recherche et fixé l’échéance de 2014 dans les conclusions du Conseil européen de février 2011 et de mars 2012.

 

Le rapport présenté aujourd’hui intervient un an après l’adoption de la communication intitulée « Un partenariat renforcé pour l’excellence et la croissance dans l’Espace européen de la recherche », qui recensait les mesures que les États membres devraient prendre pour achever l’EER. Il fournit une base factuelle pour l’évaluation approfondie de l’EER qui sera conduite en 2014.

 

Les propositions formulées par la Commission pour achever l’Espace européen de la recherche se concentrent sur cinq grandes priorités, sur lesquelles des progrès sont nécessaires :

 

accroître l’efficacité des systèmes nationaux de recherche ;

améliorer la concurrence et la coopération transnationales, notamment par la mise en place et l’exploitation efficace d’infrastructures essentielles pour la recherche ;

ouvrir davantage le marché du travail pour les chercheurs ;

promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes et intégrer systématiquement la dimension de la mixité dans les organismes sélectionnant et mettant en œuvre les projets de recherche ; et :

optimiser la diffusion et le transfert des connaissances scientifiques, notamment par les technologies numériques.

Les informations contenues dans le rapport sur l’état d’avancement de l’EER proviennent de différentes sources. Il s’agit notamment d’informations tirées des programmes nationaux de réforme pour 2013 et d’une liste de mesures établie par l’Institut de prospective technologique du Centre commun de recherche. La Commission a également conduit une étude sur le financement de la recherche et les organismes de recherche dans tous les États membres de l’UE et les pays associés au programme-cadre de l’UE pour la recherche, étude complétée par l’étude MORE 2 et le rapport 2013 sur les chercheurs, qui a été publié séparément sur le portail EURAXESS. Dans la plupart des cas, la liste des mesures susmentionnée a été complétée par les autorités nationales à la demande de la Commission.

 

Pour plus de détails

 

Espace européen de la recherche

 

http://ec.europa.eu/euraxessPortail EURAXESS

 

Contacts :

Michael Jennings (+32 2 296 33 88) Twitter : @ECSpokesScience

Inma Martinez Garcia (+32 2 298 73 03)

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