Lait et fruits à l’école

12/01/2016 à 06h45, Auteur : rédac-rss // Beauté-santé

Le PE a fait en sorte que seuls les produits ayant un contenu nutritionnel sain puissent être distribués © European Union (2014) - European Parliament

De nouvelles mesures visant à renforcer et à stimuler le financement d’un programme de l’UE pour fournir des fruits, des légumes et des produits laitiers dans les écoles ont été soutenues en commission de l’agriculture lundi. Elles mettent davantage l’accent sur l’éducation des enfants à manger sainement, augmentent le budget et fusionnent des régimes aujourd’hui distincts pour le lait et les fruits dans les écoles.

 

"Une alimentation saine et équilibrée est le fondement d’une bonne santé, mais la consommation de fruits, de légumes et de lait a diminué au sein de l’UE. C’est pourquoi il est de la plus haute importance de renforcer le régime de fruits, légumes et lait à l’école en augmentant son budget et en l’axant davantage sur l’éducation à une alimentation saine. Le Parlement a également assuré la stabilité financière du programme en empêchant les États membres de réduire unilatéralement son budget ou de modifier les critères d’attribution des fonds de l’UE entre eux", a déclaré Marc Tarabella (S&D, BE), chef de file de ce dossier au Parlement et meneur de l’équipe de négociation du PE.

 

La commission de l’agriculture a approuvé l’accord conclu entre les négociateurs du Parlement et ceux de la présidence luxembourgeoise du Conseil le 10 décembre par 30 voix contre six, avec une abstention.

 

Partager 250 millions d’euros par an pour des mesures alimentaires saines de façon plus équitable entre les États membres

 

Le Parlement a remporté une somme supplémentaire de 20 millions d’euros par an pour les mesures concernant le lait. Cela porte le financement annuel pour le lait et les produits laitiers à 100 millions d’euros, tandis que 150 millions d’euros sont dévolus aux fruits et légumes.

 

Les députés ont également insisté sur une répartition plus juste des fonds communautaires entre les États membres en fixant deux critères de base pour l’ensemble du système (la part d’enfants de six à dix ans dans la population et le degré de développement de la région au sein de l’État membre). Les niveaux passés des fonds du régime du lait seront pris en compte et éventuellement revus après les six premières années du nouveau régime et seront complétés par un nouveau montant minimum annuel d’aide européenne par enfant.

 

Davantage d’accent sur l’éducation

 

Pour rendre le système scolaire de l’UE plus efficace, les États membres doivent faire davantage pour promouvoir de saines habitudes alimentaires, les chaînes alimentaires locales, l’agriculture biologique et la lutte contre le gaspillage alimentaire, ont insisté les députés. Les mesures éducatives doivent aussi favoriser le contact des enfants avec l’agriculture, par exemple à travers des visites de fermes et la distribution de spécialités locales comme le miel et les olives.

 

Produits admissibles à un financement de l’UE

 

Le Parlement a insisté pour que les denrées alimentaires distribuées dans les écoles soient en priorité des produits sous-consommés, frais et locaux plutôt que des aliments transformés. Les États membres seront en mesure de distribuer les aliments transformés comme les soupes, compotes, jus de fruits, yaourts et fromages seulement en plus de fruits et légumes frais et du lait ou du lait sans lactose.

 

Le PE a assuré que seuls les produits ayant un contenu nutritionnel sain puissent être distribués. Les édulcorants et exhausteurs de goût artificiels ajoutés seront interdits.

 

La distribution de produits avec du sucre, du sel et de la graisse ajoutés ne devrait être autorisée qu’à titre d’exception, ont insisté les députés. Des limites strictes pour les quantités de ces additifs dans le produit final seront définies au niveau de l’UE et le produit devra être approuvé par une autorité nationale de la santé avant qu’il puisse être mis à disposition des enfants de l’école dans le cadre du système de l’UE.

Des produits contenant des fruits, des noix ou du cacao ajoutés tels que le lait au chocolat ou des yaourts aux fruits, et des produits alimentaires aromatisés seront toujours admissibles à un financement de l’UE au titre du régime scolaire. Mais les eurodéputés ont assuré que l’UE n’interviendra que pour la partie du lait de celui-ci, qui devra représenter au moins 90%, ou dans des cas exceptionnels, au moins 75% du produit final.

 

Prochaines étapes

 

Le texte convenu doit encore être approuvé par le Parlement dans son ensemble lors de la session plénière de mars ou avril avant d’aller au Conseil pour approbation en première lecture.

 

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