Le saturnisme

9/08/2012 à 00h05, Auteur : rédac-rss // Beauté-santé

Le plomb n’a aucun rôle physiologique connu chez l’homme, sa présence dans l’organisme témoigne donc toujours d’une contamination. Le plomb incorporé par voie digestive, respiratoire ou sanguine (mère-foetus) se distribue dans le sang, les tissus mous et surtout le squelette (94 %), dans lequel il s’accumule progressivement et reste stocké très longtemps (demi-vie >10 ans).

 

La plombémie (taux de plomb dans le sang) mesurée sur sang veineux est l’indicateur retenu pour évaluer l’imprégnation par le plomb. En fait, la plombémie reflète un état ponctuel d’équilibre entre un processus de contamination éventuellement en cours, le stockage ou le déstockage du plomb osseux, et l’élimination (excrétion, phanères, sueur).

Après arrêt d’un processus d’intoxication, la plombémie diminue avec une demi-vie de 20 à 30 jours jusqu’à un nouvel équilibre dont le niveau est fonction du stock osseux. 

La plombémie s’exprime en µg/L ou en µmol/L (1,0 µg/L = 0,004826 µmol/L et 1,0 µmol/L = 207,2 µg/L).

 

Le cas de saturnisme chez l’enfant a été défini à partir de cet indicateur : un cas est une personne de moins de 18 ans dont la plombémie dépasse le seuil de 100 µg/L .

 

Les enfants en bas âge sont une cible particulière de l’intoxication parce qu’ils ingèrent plus souvent du plomb du fait de leur activité main-bouche, que leur coefficient d’absorption digestive est élevé et que leur système nerveux est en développement.

 

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