Nouveau type de marché à Grabels

24/08/2013 à 08h29, Auteur : rédac-rss // Beauté-santé

Depuis 2008, la ville de Grabels expérimente un nouveau type de marché, basé sur un système d’étiquetage bien précis. Il a pour but de rapprocher producteurs et consommateurs.

 

Tous les samedis, de 9 heures à 13 heures, l’esplanade de l’ancienne coopérative de Grabels, dans le Languedoc-Roussillon, s’anime. C’est l’heure du marché, le lieu de rencontre entre producteurs et consommateurs.

 

Atypique, unique, c’est ça le marché de Grabels, où les valeurs humaines se mettent au service de la bonne chair. Afin de relancer son agriculture et de donner l’envie aux habitants de goûter aux produits du terroir, la ville s’est lancée dans le projet Coxinel, un projet PSDR, c’est à dire « Pour et sur le développement régional ». Cofinancée par l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) et la région Languedoc-Roussillon, cette initiative a pour objectif de valoriser le plus possible les produits locaux tout en respectant leur saisonnalité.

Pourquoi le plus possible ? Car pour répondre à la demande des consommateurs de la région, certains produits issus de filières plus longues sont autorisés sur le marché.

 

Favoriser la vente de produits locaux

Filière courte, filière longue, comment s’y reconnaître ? C’est simple, la commune a mis en place un système d’étiquetage par couleur pour rendre compte aux consommateurs de l’origine des produits qu’ils achètent sur ce marché appelé « marché paysans », auquel participe une quinzaine de producteurs. Le vert signifie que le produit est vendu par le producteur en personne, le orange, qu’il vient d’un producteur connu du vendeur et qui s’inscrit dans la logique du circuit-court, et le violet concerne les produits provenant de filières longues et auquel le vendeur ne peut apporter de garanties supplémentaires à l’étiquette traditionnelle.

 

Le concept, expliqué sur des panneaux installés dans la ville, est aussi décliné sur des sacs en toile de jute disponibles à l’achat sur le marché. Il a aussi été diffusé dans la presse locale. Mais si ces indications constituent un repère pour les consommateurs, il est nécessaire d’opérer des contrôles afin d’assurer la crédibilité de la démarche.

 

Le respect des règles du marché est assuré par un comité de marché tripartite regroupant les pouvoirs publics, les exposants et des représentants de consommateurs. Les personnes souhaitant exposer leurs produits doivent notamment remplir une demande d’adhésion qui sera validée ou non par le comité. À cela s’ajoute une visite de l’exploitation des exposants. En cas de non respect de la charte, tout adhérent peut être exclu de façon temporaire ou définitive. La population est également consultée via des questionnaires pour donner son avis sur les produits.

 

Une démarche qui redonne vie au lieu

Le projet Coxinel favorise la solidarité entre les producteurs. Par exemple, les agriculteurs et artisans régionaux ne produisant pas assez pour ouvrir eux-mêmes leur étal au marché sont tout de même représentés par leurs confrères qui achètent et revendent leurs produits. Cela permet à tous de se faire connaître, de favoriser la vente de produits du terroir tout en évitant la concurrence.

Le marché donne également des idées aux collectivités. Les cantines scolaires de la ville s’approvisionnent désormais chez des producteurs locaux.

La ville souhaite également favoriser l’accès aux plus démunis à des produits frais et locaux et organiser des visites à la ferme pour montrer aux consommateurs les méthodes de production et mieux comprendre d’où viennent les prix pratiqués. 

Forte de ce succès, la commune propose depuis le mois de mai un deuxième marché du même type tous les mardis, de 16 heures à 20 heures dans le quartier de la Valsière.

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