PME, aides à l’export

7/11/2011 à 05h33, Auteur : rédac-rss // Droit, Finances, assurances

 Les PME françaises disposent aujourd’hui de toute une série d’outils et services pour faciliter leur action à l’international. Autant de mesures qui visent à doper les exportations françaises et à encourager de nouvelles entreprises à développer leur savoir-faire à l’étranger.

Le 11 octobre 2011, Pierre Lellouche a organisé les Assises de l’export qui visent à favoriser le partage d’expériences et de solutions entre entreprises et experts publics et privés. Ces assises s’inscrivent dans une série de mesures destinées à inciter les entreprises, notamment les PME, à se développer à l’étranger. A cette occasion, Pierre Lellouche a annoncé le lancement d’un appel à projets de 100 millions d’euros pour soutenir les entreprises françaises de la filière solaire à l’étranger.
 
L’une des clés du rééquilibrage de la balance commerciale doit venir de la capacité des entreprises à exporter. Si 2010 a été marquée par un rebond de 13,5 % des exportations, le déficit est resté élevé, s’établissant à 51,4 milliards d’euros. "2011 […] doit être l’année de la consolidation et j’espère, d’une nouvelle offensive de la France à l’export", avait déclaré Pierre Lellouche en début d’année.
 
Offrir aux entreprises un accompagnement global
 
Pour aider les PME à développer leur activité à l’international, l’Etat entend mobiliser les acteurs locaux (conseils régionaux, agences régionales de développement économique, chambres de commerces et d’industrie…). Parmi les objectifs : créer dans chaque région un guichet unique à l’export. Ce dernier doit permettre à chaque entreprise de bénéficier d’un ensemble de services et d’outils pour leurs démarches (prospection, aides financières, garanties…). Trois régions (Auvergne, Rhône-Alpes et Lorraine) sont déjà engagées dans ce dispositif depuis le 1er avril.
Afin d’être accompagnées dans leur projet, les entreprises disposent également du portail import-export.gouv.fr pour tout savoir sur les démarches. Complémentaire du site, le blog du commerce extérieur doit permettre les échanges entre les acteurs économiques.
 
Des soutiens financiers prolongés
 
Les entreprises exportatrices, et notamment primo-exportatrices, bénéficient aujourd’hui de soutiens financiers pour réaliser leur projet. Le dispositif Innovex permet ainsi à des PME innovantes appartenant à un pôle de compétitivité de profiter d’une aide de 450 à 1 200 euros. Cette dernière est destinée aux entreprises de moins de 250 salariés réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros. Cette subvention (qui peut être accordée deux fois dans l’année) contribue à financer certains postes de dépenses liés aux démarches à l’export : prospection, frais de déplacement… Une autre subvention, Sidex, destinée quant à elle à toutes les PME françaises (moins de 250 salariés, moins de 50 millions d’euros de chiffres d’affaire) offre deux fois par an entre 300 et 800 euros pour financer des missions de prospection.
 
Lancés en octobre 2009, les programmes Cap Export et Cap+ Export ont été reconduits en 2011. Ces dispositifs d’assurance-crédit visent à couvrir partiellement (Cap Export) ou totalement (Cap+ Export) les entreprises contre le risque de défaillance des clients auxquels elles accordent des délais de paiement. Toutes les PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) exportatrices de tout secteur d’activité peuvent en bénéficier.
 
Enfin, les PME désireuses de conquérir de nouveaux marchés peuvent également s’appuyer sur le volontariat international en entreprise (VIE). Ce dispositif leur permet de confier à des jeunes recrues, âgées de 18 à 28 ans, une mission professionnelle à l’étranger. L’Etat entend faire passer le nombre de volontaires de 6 000 à 15 000 d’ici à trois ans. Les entreprises faisant appel à un VIE peuvent obtenir des aides régionales et nationales couvrant jusqu’à 50 % des coûts liés au contrat.
Le 14 septembre dernier, Ubifrance, l’agence dédiée à l’accompagnement des entreprises françaises à l’export, a signé avec l’État un contrat d’objectifs et de performance pour la période 2012-2014. Son directeur général Christophe Lecourtier revient sur les nouvelles missions de l’agence et les moyens dont elle dispose.
Quel est le principal objectif du nouveau contrat ? 
 
Nous passons en quelque sorte aujourd’hui d’une obligation de moyens à une obligation de résultats. Le contrat 2009-2011 visait à créer une agence spécialisée dans l’accompagnement des PME à l’export. Maintenant qu’elle existe, l’une de ses principales missions est d’assurer la réussite des entreprises. C’est l’engagement central du contrat de performance 2012-2014. Notamment, faire en sorte qu’au moins une PME sur trois que nous suivons dégage un chiffre d’affaires à l’international.
 
De quels moyens disposez-vous pour y parvenir ? 
 
Ubifrance, c’est aujourd’hui une force de frappe de 75 bureaux répartis dans 57 pays et comptant près d’un millier de collaborateurs. Notre implantation nous a permis de réaliser près de 60 000 missions en trois ans : inscription d’entreprises à des salons professionnels à l’étranger, organisation de voyages collectifs en direction de PME d’un même secteur, programmes sur mesure… Dans le cadre du contrat 2012-2014, nous nous engageons à renforcer l’accompagnement individuel des entreprises dans la durée.
 

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