Pollution et chauffage au bois

3/10/2018 à 07h11, Auteur : rédac-rss // Beauté-santé

L’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) publie, le 25 septembre 2018, un dossier thématique regroupant les études qu’il a réalisées sur la combustion du bois en foyers domestiques. Le bois-énergie est la première source d’énergie renouvelable utilisée en France mais c’est aussi une source de pollution de l’air.

 

Une énergie renouvelable mais polluante

La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) fixe un objectif de production de chaleur renouvelable de 13,5 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) en 2023 contre 10,6 en 2013. Cet objectif s’appuie sur le bois, première source d’énergie renouvelable (ENR) en France.

 

Toutefois, cette ressource doit s’inscrire dans le Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA) rédigé en 2017. Or, le bois émet des produits polluants. Il est notamment responsable de 59% des émissions d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et de 44% des particules fines primaires. Certains paramètres accentuent les effets néfastes de sa combustion sur la qualité de l’air :

 

l’humidité du bois au-delà de 25% ;

l’essence de bois : les émissions sont plus importantes avec du chêne ou des résineux qu’avec du hêtre ou du charme ;

le vieillissement de l’appareil de chauffage ;

l’utilisation à allure réduite de l’appareil surtout en phase d’allumage (80 % des émissions polluantes ont lieu durant les 10 à 15 minutes après l’allumage à froid de la première charge bois ou à chaud des charges bois suivantes).

Selon l’Ineris, les particules fines primaires sont fortement sous-estimées lors des phases de tests des appareils. Elles sont de de 300 à 500 % supérieures en conditions réelles.

 

Les pistes d’amélioration

Des pistes pour réduire les émissions de polluants sont envisageables :

 

améliorer l’efficacité énergétique des logements ;

perfectionner la qualité de combustion des appareils ;

installer des dispositifs de filtrage des particules fines sur les appareils existants ;

informer les utilisateurs sur les conditions d’installation, d’entretien et de fonctionnement des appareils. Par exemple, l’Ineris suggère que certaines pratiques soient supprimées des notices d’utilisation des appareils de chauffage comme l’augmentation de la charge à faible allure ou le mode d’allumage par le haut.

L’Institut souligne l’importance "de mieux évaluer l’évolution dans le temps des polluants issus de cette combustion dans l’air ambiant et dans les foyers".

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