Taxe Professionnelle La réforme 2

25/11/2009 à 06h59, Auteur : rédac-rss // Droit, Finances, assurances

Réforme de la Taxe professionnelle : ne sacrifions pas nos PME !
Les PME, qui représentent près de 40% de l’emploi et du chiffre d’affaire dans notre secteur, vont se trouver lourdement pénalisées par la mise en place de la CET, appelée à remplacer la Taxe professionnelle.
Ces secteurs représentent au total 3 millions d’emplois, soit 20 % de l’emploi salarié privé français. Toutes les PME de ces secteurs d’activité vont subir de plein fouet les effets de cette réforme.
 
Comment peut-on soutenir encore que la réforme fera très peu de perdants ?
Comment ces PME, déjà lourdement taxées, vont-elles pouvoir continuer à investir et à recruter alors qu’elles devront subir une pression fiscale toujours plus lourde ?
 
Soyons cohérents ! Tout le monde s’accorde aujourd’hui à reconnaître à la fois l’effet de levier du secteur TIC sur toute l’économie et la nécessité de faire grandir les PME françaises.

Le numérique a fait irruption dans les politiques publiques et les énergies se mobilisent pour mettre en place des mesures destinées à stimuler la croissance des PME afin d’en faire des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire), avec les contributions notamment d’OSEO et du FSI qu’il faut saluer.
 
Comment peut-on à la fois prétendre soutenir d’une main le développement (par le Crédit Impôt Recherche, le statut des JEI etc.), d’un secteur qui crée de la valeur et des emplois - le secteur des Logiciels & Services a cru de 7% en moyenne par an ces 20 dernières années et est le premier recruteur de cadres en France -, agir en faveur du développement des PME et de l’autre, annuler les effets de ces mesures par la création d’une nouvelle taxe ?
 
Encore une fois, la réforme de cet impôt est nécessaire. Mais il est de la responsabilité de tous de veiller à la survie du tissu économique qui irrigue les territoires.
 
Notre économie va mettre du temps à se remettre de la grave crise dont nous peinons à sortir : notre pays fonde de grands espoirs sur ces entreprises que l’on a appelées « Gazelles », la plupart faisant partie des jeunes entreprises innovantes.
 
Elles doivent pouvoir donner le meilleur d’elles-mêmes dans cette formidable course qui les attend. Aussi, tant que cet impôt ne sera pas plafonné à 55% de la valeur ajoutée et son augmentation étalée sur 10 ans, avec un maximum de 10% par an, la réforme de la taxe professionnelle n’aura abouti qu’au remplacement d’une taxe anti-compétitive et anti concurrentielle par une autre.
 
Ne compromettons pas les chances de notre pays : ne sacrifions pas nos PME !
 
VIVIANE RIBEIRO
Administratrice, Syntec Informatique pour jdnet

 

 

Répondre à cet article