Terre saine, communes sans pesticide

31/03/2016 à 06h33, Auteur : rédac-rss // Beauté-santé

Le label national « Terre saine, communes sans pesticides »

Le label « Terre saine, communes sans pesticides » a été créé par Ségolène Royal pour distinguer les collectivités territoriales exemplaires en termes de gestion sans pesticide de leurs jardins, leurs espaces végétalisés et leurs infrastructures. En savoir plus sur le label et ses critères d’attribution.

 

En récompensant 111 collectivités territoriales exemplaires, la ministre salue ainsi le travail fait par les chartes « zéro phyto » pour accompagner, au quotidien, l’évolution des pratiques des communes.

 

 

Des aides financières pour encourager les bonnes pratiques

Les lauréats bénéficieront également d’une aide financière pour installer des potagers et des coins nature dans leurs écoles ainsi que des ruchers municipaux.

 

Ségolène Royal a également annoncé le lancement immédiat d’un nouvel appel à candidature pour le label « Terre saine, communes sans pesticides ». Les financements disponibles sont augmentés avec près de 9 millions d’euros, sur tout le territoire, dans le cadre de la révision des programmes des agences de l’eau. Elles valoriseront les communes labellisées dans leurs campagnes de communication.

 

Enfin, dans les 400 territoires à énergie positive pour la croissance verte, l’objectif de suppression de l’usage des pesticides permet la mobilisation de moyens financiers supplémentaires.

 

Appel à la consultation du public

Ségolène Royal a annoncé le lancement de la consultation du public sur le projet d’arrêté relatif aux plans de retrait de la vente en libre-service des pesticides par les jardineries. Ce projet d’arrêté exige des distributeurs qu’ils remettent leur programme de retrait de la vente en libre-service des pesticides, tel que prévu dans la loi de transition énergétique, d’ici le 1er mai, afin d’atteindre un objectif de réduction la présence de produits phytosanitaires en libre-service de 50 % dès le mois d’août et de 80 % au mois de novembre.

 

Ségolène Royal rappelle également :

 

la diffusion du plan national d’actions « France Terre de pollinisateurs » disponible ici,

comme la ministre l’avait indiqué, la France a confirmé par écrit à la Commission européenne, qu’elle s’opposait au renouvellement de l’approbation du glyphosate, reconnu cancérogène probable par le centre international de recherche sur le cancer, au niveau européen.

 

Ils ont été labellisés « Terre saine, communes sans pesticides »

 

1. Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Depuis 2009, la ville de Fontainebleau s’est engagée dans un programme de suppression de l’usage des pesticides en faisant évoluer ses techniques d’entretien des espaces verts et en formant son personnel. Pour aller plus loin, la commune organise tous les ans une fête des plantes et mène de nombreuses actions de sensibilisation à destination de ses habitants.

 

Un cimetière zéro phyto

Pour aboutir à un cimetière sans pesticides, plus respectueux de la biodiversité, la mairie de Fontainebleau a mis en place de nouvelles techniques :

-Désherbage thermique des entre-tombes et des allées ;

-Engazonnement des abords de l’allée centrale et des terrains militaires ;

-Fauche annuelle tardive pour favoriser le développement de la faune et de la flore sauvage spontanée ;

-Implantation de ruches pour préserver les mécanismes de pollinisation.

 

2. L’Isle d’Espagnac (Charente)

Il y a 5 ans, la commune de L’Isle d’Espagnac a décidé de ne plus utiliser de produit phytosanitaire pour gérer ses espaces publics. Pour relever ce défi, il a fallu former les agents municipaux, retrouver des techniques oubliées et en inventer de nouvelles :

 

Fauche manuelle et mécanique des mauvaises herbes ;

Différenciation des espaces en fonction des besoins pour un traitement différencié ;

Enherbage de certaines bandes routières ;

Paillage des plates-bandes des massifs ;

Création de jachères fleurie ;

Aujourd’hui sur la totalité de la commune, voiries, stade, cimetières, jardins publics et massifs, la biodiversité est de retour.

 

 

3. Saint-Bonnet-les Tours-de-Merle (Corrèze)

Dans cette petite commune rurale de moins de 50 habitants, le conseil municipal composé à 30% d’agriculteurs a décidé de bannir l’emploi des pesticides. Une décision écologique et économique : l’achat des produits, leur stockage et la formation obligatoire coûtent très cher pour une mairie qui ne dispose d’aucun employé municipal. Pour assurer l’entretien des espaces verts, la commune a acheté un désherbeur thermique et l’a mis à libre disposition de ses citoyens.

 

Un chantier participatif pour aménager un cimetière paysager

Pour ne plus utiliser de produit phytosanitaire dans le cimetière, la mairie de Saint-Bonnet-les-Tours-de-Merle a initié un chantier participatif pour le réaménager. La moitié des habitants du village se sont mobilisés. Au programme : de la pelouse entre les tombes, l’installation de bouquets de fleur et l’élévation de petits murets en pierre sèches.

 

4. Rouffach (Haut-Rhin)

Dès 2011, le conseil municipal de Rouffach a pris l’engagement de réduire de 70% l’utilisation des produits phytosanitaires sur 3 ans. L’objectif était de préserver la qualité des ressources en eau. Depuis, la commune a décidé d’aller plus loin en se fixant le nouvel objectif du « zéro produit phytosanitaire ».

 

Pour atteindre cet objectif, il a fallu modifier les pratiques de désherbage et d’entretien des voiries et des espaces verts. Une gestion différenciée des espaces a été mise en œuvre avec le choix de plantations résistantes aux maladies ou encore de plantes ne nécessitant pas d’arrosage. D’autres travaux ont été menés avec la mise en place de sols à PH neutre ou encore l’amélioration des joints des pavés.

 

Par ailleurs, la commune mène un travail important de sensibilisation de ses habitants : des panneaux d’informations ont été installés dans toute la ville, et des campagnes de communication sont menées à destination des jardiniers amateurs pour encourager les bonnes pratiques.

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